Contenu de l'article

Titre ‪‪„‪ ‪und müde bin ich, bin mir selbst / entflohn“. Negative Identitätskonstruktion in Wolfgang Hilbigs Gedichtband ‪ ‪abwesenheit‪ ‪
Auteur Jonathan Scholbach
Mir@bel Revue Germanica
Numéro no 59, 2016 La modernité littéraire dans l'Allemagne divisée
Page 115-127
Résumé Dans le premier volume de poésie de Wolfgang Hilbig, abwesenheit, on rencontre différentes formes d'identités négatives. Notre contribution analyse les moyens poétiques par lesquels le texte construit l'identité de manière négative. On prêtera une attention particulière aux esquisses de l'identité que l'on peut décrire comme la scission cartésienne du moi (et l'aliénation mutuelle) entre une res extensa et une res cogitans. La res cogitans est représentée chez Hilbig par le moi lyrique, qui (pour ainsi dire comme res loquens, « chose parlante ») décrit son corps comme quelque chose de complètement étranger. Des procédés d'ambiguisation servent à Hilbig à potentialiser sur un plan métapoétique les paradoxes d'un Je présent-absent. Le constat d'une construction d'identité négative permet d'élargir le regard vers une poétologie négative implicite selon laquelle la parole poétique est toujours une parole aliénée. La scission duale entre poétique et physique n'est pas résolue chez Hilbig mais exposée comme problème insoluble.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In Wolfgang Hilbig's first volume of poetry abwesenheit different forms of negative ways of identity concepts are present. The article analyses the poetic means the text is using to construct identity in a negative way. In particular the article sheds light on those conceptualizations of identity which can be described as a Cartesian decomposition (and mutual alienation) of the I into res extensa and res cogitans. The Cartesian res cogitans, which comes as a res loquens, a “speaking thing” in the poetry of Hilbig, is represented by the lyrical I which describes its physical body like an alien. By designing ambiguities Hilbig exponentiates the paradox of the present-absent lyrical I on a metapoetical level. The analysis of the negative ways of constructing identity sets the focus on an implicit negative poetology of Hilbig in which poetical speech is alienated speech. The dualistic decomposition of the poetical and the physical sphere is not dissoluted by Hilbig, but rather issued as an irresolvable problem.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GERMA_059_0115