Titre | Dépendance nourricière et domination culturelle : Une approche anthropologique des addictions | |
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Auteur | Marika Moïsseeff | |
Revue | Psychotropes : Revue internationale des toxicomanies et des addictions | |
Numéro | vol. 10, 2004/3 Rituels, initiation et thérapie | |
Rubrique / Thématique | Dossier thématique |
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Page | 31-50 | |
Résumé |
La dépendance à une substance, de même que les troubles des
conduites alimentaires, peut être vue comme un moyen d'assouvir seul ses
besoins les plus intimes. La dépendance apparaît alors, paradoxalement, comme
la conséquence d'une recherche effrénée d'indépendance vis-à-vis des autres: la
substance est un substitut avec lequel l'individu cherche à se sevrer sur le
plan relationnel. Au lieu de chercher à s'autonomiser du contexte familial qui
subvenait à ses besoins initiaux en développant d'autres types de relations
intimes, il s'enferre dans une logique «nourricière »: l'addiction correspond à
un refus opiniâtre d'être « nourri» par d'autres que lui-même. Cette
problématique est renforcée lorsque les parents sont eux-mêmes dépendants des
services sociaux du fait d'un contexte historique de domination culturelle. Le
cas des Aborigènes australiens en est un exemple parmi d'autres. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PSYT_103_0031 |