Titre | Jouer à se faire interdire | |
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Auteur | Christian Bucher | |
Revue | Psychotropes : Revue internationale des toxicomanies et des addictions | |
Numéro | vol. 11, 2005/2 Le jeu pathologique : quand jouer n'est plus jouer | |
Rubrique / Thématique | Dossier thématique |
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Page | 87-100 | |
Résumé |
Jouer à quitte ou double. Ne pas pouvoir s'arrêter après avoir
gagné. Rejouer et perdre. Encore. Jusqu'à perdre tous ses biens. Se perdre,
aussi. En guise de « thérapie », jouer, toujours, mais alors jouer à se faire
interdire ? De la bouche des joueurs compulsifs, revient de manière
incantatoire au sortir d'une soirée au casino l'affirmation péremptoire d'une
décision : « Demain, le mois prochain, je me fais interdire. » Une issue, la
seule, serait ainsi de se faire volontairement exclure de ces « lieux de
perdition ». Se faire « arrêter », pour ce qui concerne le toxicomane, par
l'application de la loi pénale. « Se faire interdire », s'agissant du joueur
pathologique, par le truchement d'une mesure administrative entamée à son
initiative. Un dispositif un peu lent à se déployer, avec la promotion, à
l'arraché, d'un tiers réflexif, interdicteur. Un tiers dans la réalité à défaut
d'efficacité symbolique permettant de s'affranchir. Comme une ultime victoire
dans la défaite ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PSYT_112_0087 |