Contenu de l'article

Titre Réforme agraire et reconfiguration du régime de gouvernementalité dans Les Tuxtlas, Mexique, 1920-1945
Auteur Éric Léonard
Mir@bel Revue Critique internationale
Numéro no 75, avril-juin 2017 La gouvernementalité rurale dans les pays du Sud
Rubrique / Thématique
Thema : La gouvernementalité rurale dans les pays du Sud
Page 53-69
Résumé Quelles sont les différentes formes de mobilisation de la question foncière dans les processus de construction de l'État et du régime de gouvernementalité rurale au Mexique ? La réforme agraire de 1917 a été considérée comme un facteur déterminant dans la reconfiguration des rapports entre l'État et les instances locales de gouvernement. Sa mise en œuvre a en effet opposé deux conceptions du pouvoir étatique, de la citoyenneté, de la propriété et du marché : l'une centrée sur l'autonomie des dispositifs locaux de gouvernance foncière et politique ; l'autre fondée sur la centralisation et la verticalité des liens entre l'État et les communautés rurales, à travers le rôle structurant des bureaucraties étatiques et syndicales dans l'allocation et la régulation des droits fonciers. À partir de 1935, les distributions de terre ont servi de levier à la mise en place de coalitions entre des agents de l'État central et des secteurs subalternes des sociétés villageoises qui cherchaient à s'émanciper des structures de pouvoir traditionnelles, via l'activation de processus multiples de frontière interne qui ont conduit à reconfigurer les structures politico-territoriales et institutionnelles du Mexique rural.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais How has the issue of property rights to land been employed in the processes by which state and rural governmentality regimes are constructed in Mexico? The agrarian reform of 1917 has been seen as having played a decisive role in the reconfiguration of relations between the state and local government bodies. For its implementation opposed two conceptions of state power, citizenship, property and the market: the first centered on the autonomy of local systems of property rights and political governance; the second was based on the centralization and verticality of relations between the state and rural communities, with the state and labor union bureaucracies playing a structuring role in the allocation and regulation of land rights. From 1935 onwards, land distributions provided leverage for establishing coalitions between the agents of the central state and subaltern sectors of village societies. In seeking to emancipate themselves from traditional patriarchal structures of power, the latter set in motion multiple internal frontier processes that led to the reconfiguration of the politico-territorial and institutional structures of rural Mexico.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CRII_075_0053