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Titre La construction de l'État français en Guyane à l'épreuve de la mobilité des peuples amérindiens
Auteur Geoffroy Filoche, Damien Davy, Armelle Guignier, Françoise Armanville
Mir@bel Revue Critique internationale
Numéro no 75, avril-juin 2017 La gouvernementalité rurale dans les pays du Sud
Rubrique / Thématique
Thema : La gouvernementalité rurale dans les pays du Sud
Page 71-88
Résumé La mobilité des Amérindiens de Guyane, caractéristique fondamentale de leurs modes de vie traditionnels, est désormais une problématique indissociable de celle de l'obtention de droits sur les terres qu'ils occupent. Si elle permet à ces populations d'éviter les conflits intra et intercommunautaires, cette mobilité peut également en être à l'origine dès lors que l'espace et les ressources naturelles deviennent plus rares et que la nécessité est inscrite à l'agenda politique national d'arbitrer les usages de l'espace entre Amérindiens, populations non autochtones, élus locaux et services déconcentrés de l'État. Dans cette étude sont analysés les manières dont l'État français compose avec la mobilité des communautés autochtones ainsi que les effets des droits qui leur sont reconnus sur leurs logiques d'occupation de l'espace. Plus généralement, il s'agit de montrer que la gestion politique de la mobilité des Amérindiens est une question de plus en plus sensible à mesure que l'État étend son emprise et ses velléités d'organisation sur des espaces auparavant périphériques où une certaine marge de manœuvre était laissée aux communautés.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais As a problematic, the mobility of the Amerindians of Guyana – a fundamental characteristic of their traditional way of life – is inseparable from the question of their rights over the land they occupy. Although it allows these populations to avoid intra- and inter-communitarian conflicts, this mobility can also be a source of conflict when space and natural resources are less readily available and the need to arbitrate the use of space among Amerindians, nonnative populations, elected officials and the dispersed services of the state has been placed on the national political agenda. The present article examines the ways in which the French state compromises with native communities as well as the manner in which the rights granted to them affect their practices of occupying space. More generally, it seeks to show that, as the state's reach extends to formerly peripheral spaces (where communities had been left some leeway) and its inclination to organize them grows, the political administration of Amerindian mobility becomes an increasingly sensitive issue.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CRII_075_0071