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Titre Itinéraire d'une « bonne pratique » : la Banque mondiale et les conditional cash transfers en Amérique latine et aux Philippines
Auteur Pablo Diaz
Mir@bel Revue Critique internationale
Numéro no 75, avril-juin 2017 La gouvernementalité rurale dans les pays du Sud
Rubrique / Thématique
Varia
Page 113-132
Résumé Cette étude se propose d'affiner la compréhension des processus à travers lesquels les « bonnes pratiques » sont définies et redéfinies dans les interactions complexes entre organisations internationales et gouvernements nationaux. Plusieurs enquêtes de terrain menées en Amérique latine et aux Philippines sur les programmes de conditional cash transfers mettent en lumière les mécanismes qui sous-tendent la standardisation, la mise en circulation et l'importation des modèles de politique publique. Le cas de la Banque mondiale, notamment, permet une réflexion sur les nouvelles modalités d'action des institutions financières internationales qui, afin de paraître moins coercitives, se présentent comme des intermédiaires éclairés entre des pays du Sud fournisseurs ou demandeurs de solutions d'action publique, tout en instrumentalisant leurs « innovations » dans le but de s'assurer un statut d'expert. Au demeurant, la capacité de réappropriation de certains pays des Suds est telle que leurs innovations peuvent déboucher sur l'émergence d'une nouvelle variante de la « bonne pratique » (une sorte de version 1.2), susceptible de devenir la nouvelle norme en vigueur.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This study seeks to sharpen our understanding of the processes by which “good practices” are defined and redefined in the complex interactions between international organizations and national governments. Several field studies conducted in Latin America and the Philippines of conditional cash transfer programs reveal the mechanisms that underlie standardization and the circulation and importation of public policy models. The case of the World Bank, in particular, allows one to consider the new modes of action of international financial institutions. In order to appear less coercive, the latter present themselves as enlightened intermediaries between countries of the South that supply public action solutions and those that seek them. At the same time, these institutions exploit the “innovations” of these countries in order to secure their status as experts. In fact, the re-appropriation capacity of some Southern countries is such that their innovations can result in the emergence of a new variant of the “good practice” (a sort of version 1.2) that is likely to become the new norm in force.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CRII_075_0113