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Titre Communiquer contre la peur. L'expérience de la fondation Geremek
Auteur Jolanta Kurska
Mir@bel Revue Hermès (Cognition, Communication, Politique)
Numéro no 77, 2017/1 Les incommunications européennes
Rubrique / Thématique
II. Rencontres et incommunications
Page 93-101
Résumé À la peur diffuse de la montée des inégalités sociales et à l'insécurité engendrée par la crise des refugiés, le terrorisme ainsi que la menace potentielle créée par la politique impérialiste de Vladimir Poutine, s'ajoute en Pologne le niveau bas de confiance sociale due, entre autres, aux aléas de l'histoire polonaise. La peur se nourrit de l'imaginaire, et c'est sur lui que se construit aujourd'hui la communication de l'élite politique au pouvoir en Pologne et des médias qui lui sont inféodés. Le pouvoir en place redouble d'efforts pour revigorer le mythe de la martyrologie polonaise. Conscient que la mémoire collective est malléable, le PiS cherche à réécrire l'histoire du pays pour la débarrasser de l'influence du cosmopolitisme et des libéraux. Face à ce tournant autoritaire et eurosceptique, les organisations de la société civile polonaise, telle la fondation Geremek, ont un rôle prééminent à jouer : leurs idées et actions, bien qu'obstruées par les autorités politiques, peuvent remplir une fonction de « contre-pouvoir » et, par conséquent, avoir un impact beaucoup plus grand que celui de l'opposition politique dans la déconstruction des « risques-chimères » fabriqués à tout-va par les gouvernants national-populistes.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Adding to diffuse fears in Poland over the rise in social inequality and insecurity associated with the refugee crisis, over terrorism and the potential threat of Vladimir Putin's imperialist policies, is the low level of social confidence that arises in part from the vicissitudes of Poland's history. Fear feeds on imagination, and it is on imagination that Poland's political elite and its vassal media are building up their communication, as the government redoubles its efforts to reinvigorate the myth of Polish martyrdom. The PiS is well aware of the malleability of the collective memory, and is attempting to rewrite the nation's history to rid it of the influence of liberalism and cosmopolitanism. Faced with this authoritarian and Eurosceptic policy shift, civil society organisations in Poland, such as the Geremek Foundation, have a crucial role : despite government obstruction, their ideas and actions act as a political counterweight and can therefore be much more effective than opposition parties in deconstructing the “scare stories” being churned out by the nationalist-populist powers that be.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_077_0093