Titre | Les apories géoculturelles de l'Europe : Occident kidnappé ou désorientation générale | |
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Auteur | Joseph Krulić | |
Revue | Hermès (Cognition, Communication, Politique) | |
Numéro | no 77, 2017/1 Les incommunications européennes | |
Rubrique / Thématique | III. Crises et indifférences |
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Page | 227-231 | |
Résumé |
On oppose souvent des espaces géoculturels et géopolitiques en Europe, Balkans et Europe centrale, cette dernière étant le prolongement de l'Europe occidentale tandis que les Balkans seraient le prolongement du Moyen Orient du fait d'une commune matrice ottomane. La vision de Milan Kundera d'un « occident kidnappé », d'une Europe centrale kidnappée par le communisme soviétique, stimulante en 1983, du fait de l'existence d'un bloc soviétique, doit être revisitée en 2017. On pourrait voir dans les Balkans une « Europe kidnappée » marquée par la morsure ottomane entre 1389 et 1913, ou entre 1340 et 1878. Mais cette vision elle-même repose sur une tradition inventée – invention de l'Orient ottoman par L'Europe conquérante du prince Eugène à Bismarck.En réalité, ces « géocultures » qui englobent et dépassent les « géopolitiques » de l'Europe reflètent à la fois une « désorientation » générale de l'Europe contemporaine qui perd l'Orient, qui perd le Nord, tout en ayant perdu le centre d'un Occident qui est autant américain qu'européen, tandis que la Russie est perçue et se perçoit comme eurasiatique ou européenne, partenaire ou adversaire de l'Europe, alors que les empires du passé, romain dans ses divers avatars, ou ottoman dans ses triomphes militaires ou son long déclin, continuent d'être des cadavres dans le placard de l'histoire européenne. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Contrasts are often drawn between geocultural and geopolitical areas in Europe, the Balkans and Central Europe, the latter being envisaged as an extension of Western Europe and the Balkans, because of their shared Ottoman heritage, as an extension of the Middle East. Milan Kundera's vision of the “Stolen West”, or the kidnapping of Central Europe by Soviet communism, although stimulating in 1983 because of the existence of the Soviet bloc, needs to be revisited today, in 2017. The Balkans could be seen as a “stolen Europe”, trapped under the Ottoman yoke from 1389 from 1913, or from 1340 to 1878. But this view rests on a traditional view of the “Ottoman east” that was itself invented by a an all-conquering Europe, from Prince Eugene to Bismarck.In fact, the “geocultures” that encompass and extend beyond Europe's geopolitics are a reflection at once of the disorientation generally affecting contemporary Europe, which in losing not only the East, but also its Western centre that is as much American as European, has lost its bearings even as Russia is perceived, and perceives itself, as either Eurasian or European, a partner or an opponent to Europe, while the imperial past, from the vicissitudes of the Roman Empire to the military triumphs of the Ottoman Empire and its long decline, continue to be so many skeletons in the cupboard of European history. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_077_0227 |