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Titre ‪Cannibalisme, tatouage et revêtement : de l'histoire de l'architecture à l'anthropologie de l'art‪
Auteur Caroline van Eck
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 25, 2017 Gottfried Semper, habiter la couleur
Rubrique / Thématique
dossier Gottfried Semper, habiter la couleur
Page 24-49
Résumé Cet article, qui s'ouvre sur un des passages les plus énigmatiques de Der Stil dans lequel Semper soutient que l'essence de l'architecture n'est pas le bâtiment mais l'habillement, explore quelques aspects anthropologiques de la théorie du style de Semper. La recherche anthropologique sur les origines polychromes de la sculpture dans les cultes fétichistes des sociétés primitives par Quatremère de Quincy fut pour lui une inspiration importante. Semper s'inspira également des travaux de l'anthropologue allemand Gustav Klemm, qui, comme Schiller avant lui, attribuait les origines de l'art à un instinct universel de l'homme le poussant à représenter la réalité à travers des images ou des pièces de théâtre. Mais Semper allait plus loin : pour lui, l'architecture trouvait ses origines dans le cannibalisme et le tatouage. En transformant l'histoire de l'architecture en une histoire mondiale des artefacts, ses théories annonçaient les tentatives qui seront faites au xxe siècle pour fonder une histoire de l'art mondiale, comme celle que proposa Aby Warburg par exemple.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪Starting from one of the most perplexing passages in ‪‪Der Stil‪‪, in which Semper argues that the essence of architecture is not building but dressing, this essay explores some of the anthropological aspects of Semper's theory of style. The anthropological research into the polychrome origins of sculpture in fetishist cults of early societies by Quatremère de Quincy was an important inspiration. He also drew on the work of the German anthropologist Klemm who, like Schiller before him, attributed the origins of art to a universal human instinct to represent reality in images or in plays. But Semper went much further, arguing that the origins of architecture ultimately lie in cannibalism and tatouage. The resulting transformation of architectural history into a global history of artefacts thus is an important precursor of 20th-century attempts at founding a world history of art, such as Aby Warburg's.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GRADH_025_0024