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Titre TIC et/ou développement durable : le paradoxe écologique vécu par les utilisateurs
Auteur Angélique Rodhain, Florence Rodhain, Bernard Fallery, Jérôme Galy
Mir@bel Revue Gérer et comprendre (Annales des mines)
Numéro no 128, juin 2017
Rubrique / Thématique
L'épreuve des faits
Page 48-61
Résumé Dans les médias, les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont souvent assimilées à des technologies « vertes ». Pourtant, la littérature révèle que le coût écologique de leur utilisation ne cesse de croître...Face à ce paradoxe, la recherche exploratoire que nous avons menée a porté sur les modes d'utilisation des TIC par des personnes impliquées dans la cause écologique. Il ressort de l'analyse des entretiens que, d'une part, des stratégies sont mises en œuvre pour minimiser les culpabilités dues à un écart entre les attitudes écologiques et un comportement moins écologique en général, et que, d'autre part, l'utilisation des TIC donne lieu à des stratégies de déculpabilisation spécifiques.En effet, en partie dématérialisées et consommables quasi à l'infini, les TIC portent en elles un caractère pour ainsi dire « magique » facilitant une vision idéologique de leur vertu écologique. Étant massivement utilisées aussi bien dans la sphère sociale que dans la sphère privée, elles deviennent porteuses d'éléments d'identité : cela explique-t-il que même des personnes adoptant par ailleurs des comportements en phase avec leur conscience écologique n'envisagent pas d'en réguler leur consommation ?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Information and communications technology and/or sustainable development? The ecological paradox experienced by usersThe media often greenwash information and communications technology, even though the latter's environmental costs have never stopped rising. The research reported herein for exploring this paradox has focused on how persons committed to the environmental cause put this new technology to use. According to interviews with them, these persons have implemented strategies for minimizing the guilt sparked by the difference between pro-environmental attitudes and less environment-friendly behaviors – specific strategies are adopted to remove guilt feelings. Information and communications technology is partly dematerialized and can be consumed without limit. It is “magical” – at the wave of a wand an ideological vision is summoned up that presents this technology as being environmentally virtuous. Massively used in the social and private spheres, this technology conveys markers of a sense of identity. Might this explain why even persons who, in other matters, adopt behaviors reflecting their awareness of environmental issues can hardly imagine regulating their consumption of information and communications technology?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GECO1_128_0048