Titre | Le droit médical et la société japonaise. La mort cérébrale est-elle la mort véritable ? | |
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Auteur | Itsuyo Takizawa | |
Revue | Revue internationale de droit comparé | |
Numéro | vol. 48, no. 1, 1996 | |
Rubrique / Thématique | VARIÉTÉS |
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Page | 95-112 | |
Résumé | La première opération de greffe du cœur a été réalisée en 1968 dans un hôpital universitaire à Sapporo (Hokkaido), mais cette tentative s'est soldée par deux morts, celle du receveur et celle du donneur, lesquels avaient été victimes d'un chirurgien ambitieux. Depuis, la greffe d'organes, surtout de ceux prélevés sur une personne en état de mort cérébrale, est devenu tabou au Japon, d'autant plus que les Japonais portent traditionnellement un grand respect aux morts. L'Ordre Japonais des Médecins a organisé un cercle d'études sur ce problème en 1986, et en 1989, le Gouvernement lui-même a créé une commission ad hoc en vue de reconnaître la mort cérébrale et de développer les greffes d'organes. Après de vifs débats, les rapports de cette commission ont pris la forme d'un projet de loi portant sur les greffes d'organes, déposé devant le Parlement en janvier 1994. Pourtant, on n'a pas encore beaucoup d'espoir de mettre cette législation en pratique. Pourquoi ? | |
Résumé anglais | In 1968, the first operation of a heart transplant was put into practice at a university hospital in Sapporo (Hokkaido). But this attempt ended in a failure by the death of the two victims, the donor and the recipient, who were profited by an ambitious physician. Since then, the internal organ transplant became a taboo for the Japanese. Their tradition of respecting a dead person strengthened this tendency. The Japon Medical Association organized a study group on this problem in 1986, and in 1989 the Government itself set up a special investigation committee for the purpose of studying the brain death and promoting the internal organ transplant. After years of heated debates, the Bill concerning the internal organ transplant was introduced to the Diet in January 1994. But the Japanese people seem to be dubious about the future of this bill. Naturally one will ask why. | |
Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ridc_0035-3337_1996_num_48_1_5216 |