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Titre Les relations franco-autrichiennes dans la seconde moitié du xviii e siècle ou les faux-semblants du renversement des alliances
Auteur Claude Michaud
Mir@bel Revue Revue historique
Numéro no 683, 2017/3
Page 567-588
Résumé Le renversement des alliances de 1756 fut-il une révolution diplomatique mettant un terme au séculaire antagonisme entre les Valois puis les Bourbons, et la maison d'Autriche ? Dans les faits, le lobby anti-autrichien ne désarma pas. Au lendemain de la guerre de Sept ans, pendant laquelle l'engagement militaire de la France sur le continent avait été limité, les réticences françaises, clairement exprimées par le ministre Vergennes, se muèrent en franche hostilité en réponse aux initiatives « expansionnistes » de Joseph II. Au terme du règne de Louis XVI, l'alliance n'avait plus aucune réalité. La Révolution ne fut pas une rupture avec une tradition d'Ancien Régime si ancrée. En dépit des efforts de Talleyrand pour préserver la monarchie de Vienne comme élément essentiel de l'équilibre européen, certes au prix d'une migration vers l'est de son centre de gravité, le Directoire puis Napoléon Bonaparte poursuivirent la tradition d'hostilité à l'Autriche. Mais la continuité n'est que partielle. La France de Louis XV et de Louis XVI ne recherchaient pas d'accroissements extérieurs, ni les frontières naturelles, à la différence de la France révolutionnaire et impériale.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais French-Austrian Relationships in the second part of the 18th century, about the reversal of alliances
Was the overthrow of the 1756 alliances a diplomatic revolution putting an end to the aged-old antagonism between the Valois then the Bourbons dynasties, and the House of Austria? In reality, the lobby hostile to the Austrians did not disarm. Just after the Seven Years' War during which the military commitment of France had been limited, the French reluctance, clearly voiced by Minister Vergennes, changed into open hostility in reply to the “expansionist” initiatives of Joseph II. At the end of the reign of Louis XVI, the alliance had no reality whatsoever. The Revolution was not an abrupt change with an Ancien Régime tradition so well established. In spite of Talleyrand's endeavours to maintain the monarchy of Vienna as a basic element of the European equilibrium, certainly at the cost of a migration towards the east of its centre of gravity, the Directory then Napoleon Bonaparte pursued the tradition of hostility toward Austria. But the continuity is only apparent. Under Louis XV and Louis XVI France did no try to acquire new territories nor go beyond natural boundaries unlike revolutionary and imperial France.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHIS_173_0567