Titre | Les familles dans la philosophie normative, entre groupes et individus | |
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Auteur | Gideon Calder, Magali Bessone | |
Revue | Raisons Politiques | |
Numéro | no 66, mai 2017 Entités collectives | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 143-162 | |
Résumé |
Les définitions de la famille incluent généralement le terme de « groupe » – et pour la plupart des individus, la famille représente une affiliation première. La famille occupe une place déterminante dans les analyses sociales et politiques ; pourtant, elle apparaît très peu dans les débats de théorie politique normative sur les groupes. Cet article se demande si les familles sont bien des groupes, au sens où les théoriciens politiques abordent les questions de groupe. L'argument se déploie en trois temps. Premièrement, je compare quatre perspectives générales : l'individualisme de la « Nouvelle Droite », l'égalitarisme libéral, le communautarisme et l'éthique du care. Dans les deux premières, la famille est traitée comme une sorte de «macroindividu » ; dans les deux secondes, elle est prise comme un «micro-groupe ». Deuxièmement, j'identifie trois menaces que la famille pose à la justice sociale – mais j'ajoute que n'importe quel groupe potentiel est susceptible de les poser. Enfin, je distingue deux manières différentes d'identifier des types de groupes, selon qu'ils sont, ou non, fondés sur des croyances partagées ou sur une culture commune. À partir de cette analyse, je suggère qu'il faut traiter la famille comme un micro-groupe ; les rôles particuliers qu'elle joue dans la vie des individus devraient être au coeur des débats plus larges qui portent sur les groupes et leurs implications politiques. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Families, between groups and individuals Definitions of “family” will routinely include the term “group” – and for most individuals, the family represents a primary affiliation. Meanwhile the family occupies a prominent place in analysis of society and policy. Yet the family barely features in political and normative debates about groups. This article addresses whether families are indeed groups, in the senses in which political theorists tackle group-related issues. The argument has three main stages. Firstly, I compare four general perspectives on this: N´ ew Right' individualism, liberal egalitarianism, communitarianism and care ethics. For the first two, the family is treated as a kind of “macro individual”; for the latter two, as a “micro group”. Secondly, I identify three threats families pose to social justice – all of which are likely to apply to any other putative group. Thirdly, I distinguish between two ways of distinguishing types of groups, according, respectively, to whether or not they are belief-based or cultural in nature. On the basis of this analysis, I argue that we should indeed address the family as a micro group, and that its particular roles in individuals' lives should be factored into wider debates on groups and their political implications. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RAI_066_0143 |