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Titre Choix et défis de l'herméneutique juridique. Notes minimes
Auteur Mauro Bussani
Mir@bel Revue Revue internationale de droit comparé
Numéro vol. 50, no. 3, 1998
Rubrique / Thématique
ÉTUDES
Page 735-752
Résumé Cet essai vise, d'abord, à éclaircir quels sont à l'heure actuelle les interlocuteurs du juriste, et comment ils l'incitent à prêter la plus grande attention, non seulement aux hiatus possibles entre théorie et praxis herméneutiques, mais aussi à la variété de sources et de règles que le juriste est appelé à maîtriser. Ensuite l'auteur prend en considération le prétendu « dialogue », auquel on assiste aujourd'hui, entre philosophes et juristes (les uns qui théorisent sur des notions juridiques — en se référant souvent à des orientations désormais obsolètes, ou qui représentent seulement partiellement le status rerum de la science juridique —, les autres qui essaient d'invoquer à l'appui de leurs argumentations l'autorité de tel ou tel courant philosophique à la mode). Après avoir examiné le thème des modalités par lesquelles on sélectionne l'autorité de ces sources auxiliaires de la légitimation culturelle du juriste, l'essai consacre sa dernière partie aux implications les plus marquantes qui peuvent découler de l'enchevêtrement entre le savoir juridique et le savoir philosophique à propos de notions comme celles de justice et d'interprétation.
Résumé anglais This essay tries, first, to make clear who are the present interlocutors of the jurist and how they spur the jurist to pay closer attention, not only to the possible discrepancies between the theory and practice of interpretation, but also to the growing variety of rules and sources he is required to master. Then the author points out the widespread hetero-referentiality we are witnessing nowadays, especially in certain circuits, between philo-sophers and jurists (the ones theorising about this or that use of a given legal notion — often referring to orientations by now obsolete, or which only partly describe the status rerum of legal science —, the others attempting to base technical arguments on one or the other philosophical currents a la mode. After having examinee the issue about who selects the authority of these auxiliary sources of cultural legitimisation of the jurist, the essay ends by outlining the most remarkable implications of the intersection between legal and philosophical knowledge about notions such as «justice » and « interpretation ».
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ridc_0035-3337_1998_num_50_3_971