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Titre Colonisation de peuplement et autochtonie : réflexions autour des questions d'autodétermination, de décolonisation et de droit de vote en Nouvelle-Calédonie
Auteur Stéphanie Graff
Mir@bel Revue Mouvements
Numéro no 91, août 2017 Dossier : Kanaky Nouvelle-Calédonie : situations décoloniales
Page 24-34
Résumé Le 2 décembre 2016 a marqué le trentième anniversaire de la réinscription de la Nouvelle-Calédonie sur la liste des territoires non autonomes des Nations Unies. Colonie de peuplement de la France depuis la prise de possession en 1853, la Nouvelle-Calédonie est engagée dans un processus de décolonisation depuis la table ronde de Nainville-les-Roches en 1983 et davantage encore depuis la signature des Accords de Matignon-Oudinot en 1988 et la signature de l'Accord de Nouméa en 1998 par l'État français, le Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS) et le Rassemblement Pour la Calédonie dans la République (RPCR). En effet, la majorité indépendantiste composant le peuple kanak, peuple autochtone et colonisé, revendique historiquement son indépendance et sa souveraineté et s'oppose aux flux migratoires le rendant progressivement minoritaire dans son pays. Dans ce contexte, le droit de vote, surtout s'agissant de l'autodétermination et de l'indépendance, devient « la mère des batailles ». Trente ans après la réinscription sur la liste des territoires non autonomes des Nations Unies, la question du droit de vote est ainsi toujours extrêmement sensible en Nouvelle-Calédonie. En mars 2016, une mission d'observateur·rices mandaté·es par les Nations Unies a même été déployée, reconduite en 2017. Elle est chargée d'observer l'établissement et la révision des listes électorales, particulièrement celles concernant les élections provinciales et la consultation sur l'accession du pays à la pleine souveraineté, prévue par l'Accord de Nouméa, devant se dérouler à partir de 2018.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOUV_091_0024