Titre | Migrations et métropoles : visées photographiques | |
---|---|---|
Auteur | Anne Raulin, Sylvaine Conord, William Berthomière, Ines Ebilitigué, Alexa Färber, Guillaume Ma Mung, Hélène Veiga Gomes | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | vol. 32, no 3, 2016 30ème anniversaire. Renouveler la question migratoire | |
Page | 69-130 | |
Résumé |
Depuis son invention, la photographie et ses usages n'ont cessé d'évoluer du XIXe au XXIe siècle. Les années 1930 ont marqué un tournant quand des anthropologues étatsuniens ont considéré l'image photographique comme un instrument de recherche à part entière. Les transformations des conditions historiques, du sens des migrations, puis les récentes révolutions numériques ont radicalement changé le rapport des sciences sociales à ce médium. Considérant les trente dernières années de recherche sur les migrations et leur visibilité dans les métropoles contemporaines, sept contributions viennent ici décrire la façon dont le travail photographique s'est émancipé de la « photographie sociale » pour aboutir à la « photographie participative » – sans pour autant abandonner le propos ethnographique. Dans ce mouvement, les habitants ont pu devenir acteurs dans la captation d'images qui valorisent la ville et leur quartier d'immigration et participer à certaines formes de mise en scène de l'altérité locale. Quant au chercheur/e-photographe, il/elle a désormais à sa disposition diverses postures, comme témoin actif de la biographie individuelle ou collective de ces populations, révélateur de particularismes culturels, artiste catalyseur de perceptions sociales, flâneur dérivant au gré de son observation flottante… suivant la démocratisation du rapport à l'image qui ne cesse de susciter de nouvelles modalités d'expression. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
Since photography was invented, its techniques and uses have kept evolving throughout the 19th, 20th and 21st centuries. The Thirties marked a turning point when American anthropologists considered photographic images as a legitimate instrument for ethnographic research. Renewed historical conditions, migrations currents and the recent digital revolutions radically changed the connection between this media and the social sciences. Covering the three past decades, seven researchers on migrations and their visibility in global cities each contribute here to give an account of how photographic documentation moved from “social photography” to “participative photography” – nevertheless keeping ethnographic purposes in mind. Along this move, migrants may have become active participants in producing images, which enhance the city, more precisely their own neighbourhood, and in staging local otherness. As for the photographer-researcher, s/he may choose between a variety of positions, working as an active witness of their individual or collective history, as an ethnographer revealing cultural particularisms, an artist catalyst of social perceptions, a flâneur drifting along floating observations… so following the democratization of the use of images which allows a permanent invention of means of expression. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REMI_323_0069 |