Titre | Les musées nationaux doivent-ils se délocaliser ? | |
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Auteur | Jean-Michel Tobelem | |
Revue | NECTART | |
Numéro | no 5, 2ème semestre 2017 | |
Rubrique / Thématique | Enjeux culturels |
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Page | 33-43 | |
Résumé |
Deux logiques distinctes semblent être à l'oeuvre en matière de délocalisation de grands établissements culturels nationaux. L'une – à l'instar de la Tate-Liverpool – vise à servir un vaste bassin de population, sur la base d'un projet singulier émanant du musée lui-même, et à répondre à des besoins locaux pour mieux accomplir la mission de l'établissement national. L'autre, issue d'une commande « politique », développe des projets qui ne répondent pas nécessairement à un besoin culturel identifié localement (bien que la dimension de démocratisation culturelle soit soulignée), mais correspondent davantage à une logique d'image, voire de marque, qui s'efforce de renforcer l'attractivité des villes considérées en direction d'un visitorat principalement touristique. Leur implantation est en effet corrélée à l'attente d'un impact économique significatif. Cette seconde logique peut comporter des facteurs de risque portant sur les aspects suivants : adhésion de la population, élargissement des publics, attractivité touristique, impact économique.D'autres paradigmes que ceux à l'oeuvre dans les projets du centre Pompidou-Metz ou du Louvre-Lens pourraient être mobilisés pour mettre davantage les musées nationaux au service des territoires : enrichissement des collections des musées existants ; partenariats scientifiques avec les conservateurs en région ; itinérance d'expositions temporaires dans plusieurs établissements ; voire création de concepts muséographiques inédits. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=NECT_005_0033 |