Contenu de l'article

Titre Thea 'tricks': forms of resistance in the 1968 United States and after
Auteur Elodie Chazalon
Mir@bel Revue L'Ordinaire des Amériques
Numéro no 217, 2014 1968 dans les Amériques
Rubrique / Thématique
1968 aux Etats-Unis
Résumé Il semble que l'année 1968 marque l'apogée de la contre-culture américaine, dans la mesure où elle a vu émerger diverses formes de résistance populaire et où de multiples revendications ont été formulées par divers groupes sociaux. Une telle polyphonie pourrait laisser penser que l'année 1968 n'est qu'un bric-à-brac d'éléments disparates, d'autant plus qu'elle semble être l'année des clivages et dissensions entre les movement cultures, les groupes politiques plus radicaux et les hippies à l'hédonisme apolitique. Afin de montrer que 1968 est une année déconcertante et énigmatique, qui a frayé la voie aux cultures de la protestation de la fin du 20ème siècle, notre analyse s'intéressera à la politique de l'immédiateté, définie par sa dimension interpersonnelle et expérimentale qui englobe humour et théâtralité. Nous nous focaliserons sur quelques événements majeurs qui ont marqué l'année, notamment les émeutes de la Convention Nationale Démocratique de Chicago et les protestations féministes lors du concours Miss Amérique à Atlantic City. Par ailleurs, on mettra l'accent sur les costumes et les performances scéniques de quelques « acteurs » et « actrices » de la révolution, dans le but d'illustrer la manière dont la fusion entre l'anti-formalisme vestimentaire – et son corollaire, le corps nu – et la révolte a pu influer les sous-cultures jeunes et l'industrie vestimentaire dans son ensemble et, sur le long terme, les performances, les partis pris vestimentaires et l'agressivité revendiquée de certaines cultures de résistance, en particulier les groupes et artistes féministes de la troisième « vague ».
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The year 1968 seems to be the climax of the counterculture, as manifold forms of resistance emerged and multiple claims were asserted by various social groups. Such a polyphony may appear as a hodgepodge of uncoordinated elements, all the more so as 1968 seems to be the year of rifts and dissensions between “movement cultures,” radical politicized groups, and the more hedonistic and apolitical hippies. In order to show that 1968 is both a puzzle and a puzzling year which prepared the ground for late twentieth-century cultures of resistance, the subsequent analysis will revolve around the politics of immediacy—involving humor, theatricality, as well as an experimental and interpersonal bias. This politics of immediacy is illustrated by a few 1968 events, among them the Democratic National Convention riots in Chicago and the Miss America Pageant protest in Atlantic City. At the same time, the article emphasizes the costumes and performances of a few actors of the revolution so as to show how the fusing of “dressing down” and “rising up” ended up influencing later youth subcultures as well as the performances, sartorial stances, and flaunted aggressiveness of other cultures of resistance, among them “third-wave” feminist groups and artists.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://orda.revues.org/1602