Titre | Black Power 1968: “To Stumble is Not to Fall, but to Go Forward Faster” | |
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Auteur | Lisa Veroni-Paccher | |
Revue | L'Ordinaire des Amériques | |
Numéro | no 217, 2014 1968 dans les Amériques | |
Rubrique / Thématique | 1968 aux Etats-Unis |
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Résumé |
Bayard Rustin craignait que l'assassinat de Martin Luther King ne renforce le sentiment d'isolement des militants afro-américains. Depuis que Stokely Carmichael avait transformé leur cri de ralliement, « Freedom Now », en « Black Power », deux ans auparavant, le mouvement des Droits Civiques s'éteignait doucement. L'année 1968 devait donc marquer une nouvelle ère, lors de laquelle ce mouvement laisserait la place à celui du Black Power. Malheureusement, ce dernier semblait trop ouvertement radical et désorganisé. De plus, au grand désespoir de Rustin, ses défenseurs recommandaient aux Afro-Américains de « serrer les rangs » afin d'exercer une véritable influence politique. Les deux mouvements furent alors considérés comme distincts et antagonistes, et ainsi, comme l'écrit Peniel Joseph, le mouvement du Black Power devint le « jumeau maléfique et impitoyable » du mouvement des Droits Civiques. En se concentrant sur la conférence du Black Power organisée à Philadelphie en 1968, cette étude démontre que le mouvement qui lui est associé a exercé une profonde influence sur la future politique électorale noire. Il devrait donc être reconnu comme une force qui a obligé les acteurs du long mouvement de libération noire à repenser leurs objectifs et leurs stratégies. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Bayard Rustin feared that Martin Luther King Jr.'s assassination would bring about a deepening sense of isolation on the part of black activists. Since Stokely Carmichael had transformed the rallying cry of militants from “Freedom Now” into “Black Power” two years earlier, the Civil Rights movement had been slowly dying. The year 1968 thus supposedly marked a new era, when the Black Power movement emerged. Unfortunately, the latter seemed too overtly radical and disorganized and, to Rustin's despair, its proponents recommended that Blacks first “close ranks” in order to gain political leverage. Both movements are consequently viewed as antagonistic and distinctive ones and, in Peniel Joseph's words, the Black Power movement appears as the Civil Rights movement's “evil, ruthless twin”. By focusing on the largely ignored 1968 Philadelphia Black Power Conference, this study demonstrates that the Black Power movement has had a profound influence on black electoral politics. It should thus be recognized as a force that led the actors of the larger movement for black liberation to rethink both their goals and strategies. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://orda.revues.org/1624 |