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Titre La description des temps du verbe chez trois grammairiens grecs (Apollonius, Stéphanos, Planude)
Auteur Jean Lallot
Mir@bel Revue Histoire, Epistémologie, Langage
Numéro vol.7, n°1, 1985 Études sur les grammairiens grecs
Rubrique / Thématique
Études sur les grammairiens grecs. Jean Lallot [Dir.]
 II. Études
Page 47-81
Résumé Partis de la définition aristotélicienne qui fait du verbe un mot «qui indique en plus le temps», les grammairiens grecs se sont efforcés de décrire avec précision les différents «temps» constitutifs de leur système verbal. Eclairés dans cette tâche par des analyses d'origine stoïcienne, ils ont fait place dans leur description à des catégories de nature aspectuelle: l'extension (paratasis) et l'achèvement (teleōsis). Catégories pertinentes certes, mais embarrassantes aussi, dans la mesure où ce couple aspectuel se laisse malaisément dégager du couple temporel présent-passé dont il apparaît comme morphologiquement et sémantiquement solidaire. L'article illustre trois moments du traitement des catégories aspectuelles dans la tradition grammaticale grecque: Apollonius Dyscole -ou: l'aspect aux marges du temps -, Stéphanos -ou: l'aspect évacué -, Planude -ou: l'extensif translaté.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Starting from the Aristotelian definition of the verb as a word «which indicates time (khronos) additionally», the Greek grammarians attempted to give an accurate account of the tenses (khronoï) which constituted their verbal system. In this task they relied on analyses of Stoic origin which provided them with a pair of aspectual categories, viz. extension (paratasis) and completion (teleiōsis). Though perfectly relevant to their object, such categories proved troublesome, in so far as the aspectual pair cannot he easily disentangled from the temporal pair present-past to which it appears to he morphologically and semantically related. This paper deals with three successive stages in the treatment of aspectual categories in Greek grammatical tradition: with Apollonius Dyscolus, aspect appears as a marginal suhstitute of time; with Stephanos, it's altogether disposed of; with Planude, the extensive aspect, definitely «abstracted» from the present, can he translated into the past.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/hel_0750-8069_1985_num_7_1_1301