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Titre Sir William Jones, Persian, Sanskrit and the Asiatic Society
Auteur Garland Cannon
Mir@bel Revue Histoire, Epistémologie, Langage
Numéro vol.6, n°2, 1984 Genèse du comparatisme indo-européen
Rubrique / Thématique
Genèse du comparatisme indo-européen. Daniel Droixhe [Dir.]
 Articles
Page 83-94
Résumé Cet article commence par examiner la Grammaire of the Persian Language (1771) de William Jones dont le propos pédagogique était la formation linguistique et culturelle des administrateurs et militaires européens dans l'Inde. Offrant un autoenseignement, elle suggérait aussi le recours aux informateurs indigènes. Bien que Jones ne pût obtenir l'aide financière de la East India Company, sa grammaire devint un modèle pour des travaux systématiques sur des grammaires d'autres langues orientales (Arabe, Hindi, Persan). On décrit ensuite les buts et le travail de la Asiatic Society (fondée en 1784) liés à ses projets de recherche sur l'Asie, généralement inexplorée à l'époque. La politique coloniale britannique conduisit Jones à apprendre le Sanscrit pour constituer un condensé des lois rassemblées dans les Vedas. Ceci conduisit à la célèbre formulation de 1786, fondatrice du comparatisme, et aussi indirectement au système de translitération élaboré par Jones, qui ouvrait la voie à l'API. La Grammaire de Jones exerça une influence primordiale dans le travail linguistique de l'Asiatic Society, dans lequel le Sanscrit avait rejoint le Persan. L'accent · mis sur le Persan favorisa la formation de la tradition Persanne dans l'Inde. L'insistance sur le Sanscrit eut pour conséquence que la Société négligea les vernaculaires comme l'Indi ou le Bengali et fit peu pour répandre l'usage de l'Anglais. Une bonne partie du travail révèle une conception humaniste et philosophique de la linguistique appliquée. La place des membres de la Société dans l'Administration Anglaise leur permit d'exercer une influence considérable sur la politique linguistique dans l'Inde.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Garland CANNON: Sir William Jones, Persian, Sanskrit and the Asiatic Society. This paper first examines Jones' pedagogical Grammar of the Persian language (1771) designed for language instruction, edification and entertainment of european administration and army personnal going to India; its generally self-teaching method specified simultaneous work with a native informant. Although Jones was unable to secure financial assistance from the East India Company, his Grammar became a model for authors of other systematic and accurate language leading grammars of oriental languages (Arabic, Hindustani, Persian). The paper then describes the aim and work of the Asiatic Society (founded by Jones in 1784) in its projected investigation of a generally unexplored Asia. The British colonial policy (governing Indians by Indian laws and customs) led Jones to learn Sanskrit in order to provide a digest of the laws from the Vedic. This led to the famous 1786 formulation founding comparative linguistics and indirectly to the Jonesian splein of transliteration, a step toward IPA. Jones' Grammar was often a primary influence in the Asiatic Society's linguistic work in which Sanskrit had now joined Persian and Arabic. The Society's step on Persian aided the tradition of Persian in India; with its emphasis on Sanskrit, the Society neglected vernaculars like Hindustain and Bengali and did little to stread the use of English. Their work reveals an early, philosophically-based humanist conception of applied linguistic. The Society members' importance in the English Administration gace them considerable influence in language policy-making in India.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/hel_0750-8069_1984_num_6_2_1190