| Titre | L'emprise sociétale du langage, instrument du pouvoir | |
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| Auteur | Pierre De Visscher | |
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Revue | Les cahiers internationaux de psychologie sociale |
| Numéro | no 114, 2017/2-3 | |
| Rubrique / Thématique | Opinions et points de vue |
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| Page | 265-305 | |
| Résumé |
Tout être humain naît et est élevé au sein d'une communauté linguistique. Il parle une langue distincte qui cristallise des habitudes, catégorise l'expérience humaine, conditionne sa pensée et les processus sociaux. Le langage est un acteur sociétal fondamental : l'empreinte qu'il exerce est énorme ; il modèle la société et constitue un instrument d'action essentiel et quotidien. Chaque société est en quelque sorte portée par sa ou ses langues. Cependant l'extension d'une langue est fonction du développement de la société qui l'utilise. Au sein de la pluralité des langues, certaines sont portées par des sociétés dominantes qui parfois envisagent de s'imposer au monde et de lui imposer leur langue. Ce fut le cas jadis de l'Empire romain et de sa langue : le latin. C'est actuellement le cas de l'anglais qui véhicule le pouvoir des états anglo-saxons qui, du Commonwealth aux U.S.A., exportent leur mode de vivre et leur néo-libéralisme. Au sein des organisations internationales, le monolinguisme est un élément important d'une volonté de pouvoir hégémonique. Il vise à se constituer en pensée unique, obsédée par l'argent et le consumérisme. Cependant les conflits d'emprise sociétale restent importants, avec notamment l'espagnol, l'arabe, le chinois, le français. L'idéal de la démocratie interétatique reste le plurilinguisme. L'apprentissage de plusieurs langues constitue un élément de pouvoir personnel pour celui qui s'y attache : il évite toute colonisation par le biais d'une langue et d'une pensée uniques. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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| Résumé anglais |
Every human being is born and educated within a linguistic community. He speaks a specific language which cristallize habits, categorize the human experience, condition toughts and social processes. Language is a basic actor in the society; the stamp it exert is enormous; it shapes the society and constitute an essential and daily instrument of action. Any society is somewhat supported by its language or languages. However the enlargement of a language is function of the devlopment of the society that takes use of. Within the plurality of languages, some are supported by dominant societies that sometimes try to assert themselves to the world and to impose their language. It was the case, in the older ages, of the Roman Empire and its language: latin. At the present time, it is the case of the English that convey the power of the anglo-saxon states which, from the Commonwealth to the United States, export their way of live and their neoliberalism. Inside the international organization, monolinguism is an important component of the will of an hegemonyc power. Its aim is to constitute themself as the unique tought, obsessed by money and consumerism. Nonetheless the conflicts of ascendency remain important with particularly Spanish, Arabic, Russian, French. The ideal of interetatic democracy remains pluriliguism. To learn several languages constitutes an element of personal power for the learner: he avoids any colonization by the roundabout way of a unique language and tought. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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| Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CIPS_114_0265 |
