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Titre La forme du collectif : Les Révoltes logiques, un cas de recomposition intellectuelle et militante dans l'après-68
Auteur Ariane Revel
Mir@bel Revue Raisons Politiques
Numéro no 67, août 2017 Actualité de l'histoire sociale des idées politiques
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 49-69
Résumé Cet article s'intéresse à une forme de travail intellectuel typique des années 1970, le collectif de recherche, à travers le cas des Révoltes logiques, collectif formé autour de Jacques Rancière et Jean Borreil entre 1975 et 1985, et de la revue qui en est issue. En travaillant à partir des numéros de la revue, mais aussi d'entretiens avec certains anciens membres du collectif de rédaction et d'archives liées à la vie du groupe, la recherche vise à montrer la manière dont les conjonctures militante et universitaire, et leur évolution, permettent de comprendre tout à la fois les trajectoires singulières des membres du collectif et la manière dont cette forme de travail émerge après 1968, se transforme dans les années 1970 et le début des années 1980, et finalement s'épuise. Les prises de position théoriques radicales qui sont celle des Révoltes logiques gagnent alors à être étudiées dans le cadre d'une histoire sociale des idées politiques qui prend en compte les positions des acteurs dans les différents champs auxquels ils appartiennent, et les effets de recomposition, tant sur le plan intellectuel que sur le plan militant, dont les recherches menées au sein du collectif sont tributaires.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Working as a Collective. Les Révoltes logiques: a Case of Intellectual and Militant Recomposition After 68This article investigates a form of intellectual work typical of the 1970s, the “research collective”, studying the case of “Les Révoltes logiques”, a collective rallied around the philosophers Jacques Rancière and Jean Borreil between 1975 and 1985, and the journal that stemmed from it. Based on the content of the journal, on interviews with former members of the collective, and archives related to the life of the group, this research aims to show how changing militant and academic conjunctures make it possible to understand the singular trajectories of the contributors, on the one hand, and, on the other, how this form of work emerged after 1968, transformed during the 1970s and at the beginning of the 1980s, and ended finally exhausted. The radical theoretical positions assumed by the collective deserve therefore to be studied in terms of a social history of political ideas, which takes into account the positions of the actors in the different fields they belonged to, as well as the effects of the militant and intellectual recomposition on which the research carried out within the group depended.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RAI_067_0049