Contenu de l'article

Titre L'URSS sans mythe. La vision de la diplomatie italienne dans les années vingt et trente
Auteur Giorgio Petracchi
Mir@bel Revue Politix
Numéro vol 5, no 18, 1992 Back in the USSR - Représentations de l'Union soviétique
Rubrique / Thématique
Back in the USSR - Représentations de l'Union soviétique - Coordonné par Loïc Blondiaux et Sylvie Gillet
Page 77-98
Résumé L'URSS sans mythe. La vision de la diplomatie italienne dans les années vingt et trente. Giorgio Petracchi. [77-98]. Le mythe de l'URSS s'est répandu à l'Ouest en raison de la perspective éthique à travers laquelle fut perçue la Révolution russe et de la capacité propre à la Russie d'éveiller des mythes russophiles et russophobes en Europe et particulièrement en Italie. Après 1924, l'Italie rétablit en URSS un large réseau de consulats. De tous ces endroits, les diplomates et les consuls observaient et décrivaient une Russie agricole qui se transformait en un pays industriel, en conformité avec les faits et avec une «simplicité apocalyptique». Après la pjatiletka et la collectivisation, les diplomates eurent l'impression que la vieille Russie avait disparu pour toujours. Ils réalisèrent cependant rapidement que ce n'était pas exactement ainsi que les choses se passaient. A l'époque des grands procès et des purges, la Russie était considérée à nouveau comme le mystérieux et fascinant pays oriental. Les bolcheviques eux-mêmes semblaient touchés par la réémergence des éléments archaïques et ruraux. Les purges staliniennes représentaient le débordement de cette profonde Mère Russie que, par la collectivisation et l'industrialisation, on s'efforçait de détruire.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais USSR without myths : a diplomatie vision. Giorgio Petracchi. [77-98]. The myth of the USSR spread over the West owing to the ethical perspective through which the Russian revolution was felt and to the Russian inner capacity to arouse, in Europe and particurlarly in Italy, russophile and russophobe myths. After 1924, Italy restored in USSR a wide network of consulates. From all these places, diplomats and consuls observed and described an agricultural Russia turning into an industrial country, in conformity with facts and with «apocalyptic simplicity». After pjatiletka and collectivization, diplomats were under the impression that old Russia had disappeared forever. Nevertheless, soon after they realized that this was not exactly how the matter stood. At the time of big trials and purges Russia was regarded again as the mysterious, fascinating, oriental country. The bolsheviks themselves seem to be devoured by the reemerging archaic and rural elements. The stalinist purges represented the overflowing of that profound mother Russia which just by collectivizing and industrializing one endeavoured to destroy.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polix_0295-2319_1992_num_5_18_1509