Titre | Les pratiques de divertissement à Laval au XVIIIe siècle | |
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Auteur | Frédérique Pitou | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 1, juin 2000 Les loisirs et la ville : espaces, institutions, pratiques | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 87-104 | |
Résumé |
À partir de deux types de sources, les chroniques urbaines et les archives de
justice, cet article propose un inventaire des pratiques de divertissement rencontrées à Laval au XVIIIe siècle, en considérant la diversité de leurs usages sociaux.
Dans une ville moyenne où les spectacles sont rares, le temps libre est tout d'abord
utilisé à se détendre (ne rien faire et regarder le spectacle de la rue, discuter entre
voisins, se promener), puis à s'amuser, dans des soirées familiales ou amicales où
les différents milieux ont le même type de distractions: on soupe, on joue du
violon, on danse... Les cabarets attirent une clientèle populaire ou d'artisans alors
que les sociétés d'amis, qui se multiplient à partir du milieu du siècle, affirmant
l'utilité sociale de la conversation, de la lecture... mais aussi de l'exercice physique,
et prônant un idéal de modération, tant dans les jeux que dans les échanges, sont à
la base de la sociabilité bourgeoise. Au contraire des divertissements spontanés, les
fêtes organisées peuvent avoir une vertu pédagogique ou civique: les autorités
donnent dans certaines occasions (la politique internationale, des événements liés
à la famille royale ou au seigneur) des fêtes spectacles. Quelles que soient les
circonstances, pour les autorités de police le divertissement populaire présente
toujours un risque; les excès traditionnels des jeunes gens en particulier, liés à la
boisson et aux violences, mettent en danger l'ordre public, et on reproche souvent
au peuple de sortir de la place qui lui est impartie. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Practices of entertainment in Laval in 18th century
From two types of sources, urban chronicles and records of justice, this article
proposes an inventory of the practices of entertainment in Laval during the 18th
century. Spare time is first used to relax (to make nothing and to look at the
spectacle of the street, to discuss between neighbours and to walk), then to have
fun with family or friends; the different classes have the same type of distractions:
dinner, violin, dances...
The cabarets attract popular customers or craftsmen while friend's clubs state
social utility of conversation and reading... but also of physical exercise, and
they preach an ideal of moderation, as well in the plays as in the talks.
In opposition to spontaneous entertainment, the organised festivities may have
civic purpose: in some opportunities, authorities arrange feasts (for example:
events linked to royal family). For police authorities, the popular entertainment
always presents a risk: traditional excesses of young people, drink and violence,
threaten law and order. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_001_0087 |