Titre | Les jeux militaires au XVIIIe siècle : Une forme de sociabilité urbaine négligée | |
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Auteur | Christine Lamarre | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 5, juin 2002 Formes et usages de l'espace urbain dans la France des Lumières | |
Page | 85-103 | |
Résumé |
En dépit de sources abondantes, les compagnies de jeux militaires urbains ont
suscité peu d'études d'ensemble. Ces sociétés, inégalement réparties sur le territoire, sont présentes dans toute la hiérarchie urbaine, des petites villes à la
capitale. Elles pourraient permettre de mieux connaître les milieux dits
« moyens » qui intéressent de plus en plus, et de décrire des réseaux de sociabilité
souvent restés discrets et inaccessibles à l'historien.
L'article évoque les activités des compagnies et montre qu'elles ne comptent pas
que des tireurs convaincus, puis il esquisse les contours des caractéristiques
sociales des groupes de chevaliers avant d'aborder la crise d'identité traversée au
cours du XVIIIe siècle.
Les compagnies de l'arc, de l'arbalète ou de l'arquebuse ont alors perdu leur rôle
militaire. Elles apparaissent comme des distractions coûteuses, réservées aux plus
aisés des habitants des villes. Les auteurs de dictionnaires, comme les moralistes
du temps, ne savent plus de quoi les rapprocher, perdues qu'elles sont entre
exercices militaires, parade, théâtre, voire, dans une pré-révolution favorable aux
communes, manifestation d'un civisme à la romaine, faisant renaître l'idéal du
soldat-citoyen. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Military games in the XVIIIth century: a neglected kind of urban sociability
In spite of numerous documents, the urban military games companies didn't
arouse many global studies. These societies, which are distributed over the territory in an unequal way, are present in the whole urban hierarchy, from small
towns to the capital. They could allow to know better these circles of the upper
middle class that interest more and more, and to describe sociability networks
often kept discreet and inaccessible to the historian.
The article talk about the companies activities and shows that they don't number
only good shooters among their ranks. Then it shows the social characteristics of
knights groups before relating the identity crisis crossed during the XVIIIth
century.
These bow, crossbow and arquebus companies lost their military role. They seem
to be expensive entertainments only reserved for the most comfortable inhabitants
of towns. The dictionary authors, like the moralists of the time, don't know
anymore what they are between military exercise, parade, theater, and even, in a
pre-revolution time favorable to communes, good citizens trying to promote the
ideal of the citizen-soldier, in a Roman way. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_005_0085 |