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Titre La démolition de l'Hôtel-Dieu d'Orléans. : Un exemple de vandalisme municipal sous la monarchie de Juillet
Auteur Hervé Robert
Mir@bel Revue Histoire urbaine
Numéro no 5, juin 2002 Formes et usages de l'espace urbain dans la France des Lumières
Rubrique / Thématique
Études
Page 135-165
Résumé Un exemple de vandalisme municipal sous la monarchie de Juillet La destruction de l'ancien Hôtel-Dieu d'Orléans, qui s'élevait aux abords de la cathédrale Sainte Croix, s'impose comme l'une des plus éclatantes démonstrations du vandalisme sous la monarchie de Juillet. Décidée par le conseil municipal, encouragée par le Conseil général du Loiret, elle avait été souhaitée dès la fin du règne de Louis XV, pour des raisons cumulées d'hygiène publique et d'aménagement urbain. Ce projet heurta de front la jeune Commission des monuments historiques, instituée en 1837 pour coordonner une politique nationale de protection monumentale. Elle convainquit son ministre de tutelle de l'interdire dans un premier temps, puis d'en limiter la portée. L'affaire s'envenima progressivement jusqu'au conflit ouvert entre élus locaux, prêts à la démission collective, et le pouvoir d'Etat, qui préféra céder, de guerre lasse et par souci de conciliation. Tout fut rasé, jusqu'à la belle salle Saint-Lazare élevée dans la seconde décennie du XVIe siècle. L'événement, stigmatisé par les pionniers de la défense du patrimoine que furent Mérimée et Montalembert, illustre le difficile cheminement dans l'opinion de l'idée de protection monumentale.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The demolition of the Hospital of Orleans. A case of municipal vandalism during the Monarchy of July The pulling down of the ancient Hospital of Orleans, in the surroundings of the cathedral Sainte-Croix, is one of the most brilliant demonstrations of the municipal vandalism during the Monarchy of July. Decided by the common council, with the support of the conseil général of Loiret, it was a project planned since the eighteenth century for hygienic and urban reasons. This project triggered off a row with the young Commission des monuments historiques, founded in 1837 to organize a national politic for the protection of the historic monuments. Its attempts to forbid the decision degenerated into a general strife between the local and the central authorities. The state chose to give up and the monument has been pulled down. This event shows the slow progress of the idea of the protection of the historic monuments in nineteenth-century France.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_005_0135