Titre | Classe dirigeante, classe dangereuse ? : Une représentation des élites dans l'Athènes du IVe siècle | |
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Auteur | Évelyne Scheid-Tissinier | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 10, août 2004 Violence et expression du pouvoir dans l'espace urbain de l'Antiquité au haut Moyen Âge | |
Rubrique / Thématique | Violence et expression du pouvoir dans l'espace urbain de l'Antiquité au haut Moyen Âge |
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Page | 27-41 | |
Résumé |
Aristote oppose au livre II de sa Rhétorique, 1391 a, les délits que commettent les
kakourgoi, c'est-à-dire les délinquants qui appartiennent aux plus basses couches
de la société et ceux qui sont d'ordinaire commis par les notables et qui sont
causés par leur hubris, cette arrogance qu'ils tirent de la position sociale que leur
confère leur richesse. De fait, un certain nombre de plaidoyers du IVe siècle
(Lysias, fr. XVII; Isocrate XX; Démosthène LIV et XXI)) mettent en cause des
notables, accusés de violences commises contre des concitoyens. Or ces manifestations de violence sont appréhendées non pas comme des conduites d'ordre
privé, mais comme un comportement révélateur d'un état d'esprit oligarchique,
susceptible de constituer une menace pour la démocratie. Les révolutions oligarchiques qui ont marqué la fin du Ve siècle, ainsi que les tensions sociales qui ont
accompagné la fin de l'empire athénien et qui se prolongent pendant tout le
IVe siècle, ont pu conforter cette tradition. Il s'agit néanmoins aussi d'une repré-sentation qui s'inscrit dans la longue durée. C'est dans les excès commis par les
nobles de l'époque archaïque qu'il faut en chercher les racines, des excès que les
législateurs ont tenté de réprimer en contraignant ces nobles à se couler dans le
moule de la cité. Devant les juges du IVe siècle, les plaideurs n'hésitent pas à
perpétuer cette image d'une élite potentiellement dangereuse pour la démocratie
parce que toujours tentée par l'aventure oligarchique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Ruling class, dangerous classs? A representation of the elites in IVth-century Athens
In Aristotle's Rhetoric (1391 a), we find a clear opposition between damages and
injuries commited by the kakourgoi, offenders from the low-class of the society and
those comitted by rich citizens from the upper-class who are supposed to be led in
doing that by their hubris, which is a behaviour intended to display his own social
power by insulting social inferiors. Some speeches (Lysias XVII, against Tisis;
Isocrate XX, against Lokhites; Demosthene LIV against Conon and XXI against
Midias) expose cases of hubristic assaults on an ennemy, all of them committed by
wealthy citizens and demonstrating a violence incompatible with democracy. They
develop the argument that the assaults are not just private and casuals acts induced
by drink, but cases induced by an insolent and aristocratic way of life. Such a way
of life lead to oligarchic attractions which can threaten democracy and lead to
disastrous political consequences. The use of such class-based arguments are
frequent after the oligarchic revolutions of the end of the fifth century, but their
origin is found in the anti-social activities of the elite in the archaic period, the
activities which Solon and other early lawgivers intended to restrict. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_010_0027 |