Contenu de l'article

Titre "Notre vie semble aller vers un avenir incertain..." : la frontière orientale, une obsession finlandaise (1917-1922)
Auteur Maurice Carrez
Mir@bel Revue Nordiques
Numéro N°34, automne 2017
Rubrique / Thématique
Dossier. La mer Baltique comme zone-frontière : perspectives environnementales, géopolitiques, culturelles
Page 31
Résumé L'agression soviétique de l'automne 1939 a souvent fait passer la Finlande pour une victime éternelle de la brutalité de son grand voisin. Or, la frontière orientale de ce pays a une histoire beaucoup plus complexe que ne le laisserait penser l'événement précité. En effet, la contestation des limites de l'ancien grand-duché a souvent été, entre 1917 et 1922, le fait des Finlandais eux-mêmes, et pas seulement d'ailleurs des ultranationalistes. Les dirigeants « rouges » de la Délégation du peuple et ceux des gouvernements « bourgeois » qui leur ont succédé ont souvent lorgné vers la Carélie avec des projets d'annexion plus ou moins clairs. La lutte contre le bolchevisme n'a souvent été qu'un prétexte pour annexer ce que beaucoup désignaient comme un « peuple frère » dans la droite lignée du mythe kalévaléen. Les révolutionnaires russes pour leur part ont peut-être eu, ne serait-ce qu'en raison de la fragilité de leur position, des positions plus modérées. C'est ce que cet article va s'attacher à montrer en tenant compte à la fois des facteurs conjoncturels et de longue durée.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The Soviet aggression of the autumn of 1939 has often led to think, that Finland has been an eternal victim of the brutality of its great neighbour. In fact, the eastern border of that country has experienced a much more complex history than the above-mentioned event would suggest. Indeed, between 1917 and 1922, the disputes about the boundaries of the old Grand Duchy were often intiated by the Finns themselves, and not only by the ultranationalists among them. The "red" leaders of the People's Delegation and those of the "bourgeois" governments that succeeded them often had their eye on Karelia with clear or not plans for annexation. In most cases, the struggle against Bolshevism was only a pretext for seizing what many people referred to as a "sister nation" in connexion with the myth of the Kalevala. The Russian revolutionaries, on the other hand, took up maybe quite moderate stances, if only in order to safeguard their fragile position. The purpose of this article is to support that assertion, taking both short-term and long-term factors into account.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/nordiques/1674