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Titre Vendre l'exotique au quotidien : L'implantation urbaine des magasins de produits coloniaux (tabac, thé, café et coton) à Anvers au XVIIIe siècle
Auteur Laura Van Aert
Mir@bel Revue Histoire urbaine
Numéro no 30, avril 2011
Page 41-65
Résumé Anvers est un cas intéressant pour une étude urbaine des modes d'implantation commerciale au XVIIIe siècle. Si la cité n'est plus la métropole commerciale d'antan, passant de 73 000 à 55 000 habitants entre 1700 et 1788, la ville et son arrière-pays restent des endroits fortement peuplés, urbanisés et commerçants. En nous concentrant sur l'implantation urbaine des vendeurs, nous tâcherons d'élucider les liens entre les nouveaux produits coloniaux (tabac, thé, café, chocolat, coton) et l'évolution du modèle commercial urbain. D'une part, ces produits ne sont pas socialement identiques et, d'autre part, leur statut évolue dans le temps. Le tabac est rapidement devenu un produit prolétarisé, vendu par des marchands spécialisés de plus en plus nombreux et de tous niveaux sociaux, relativement dispersés dans la ville entière. À l'opposé, les cafés et surtout les chocolatiers sont situés dans le centre-ville, dans des quartiers aisés. Les maisons de thé connaissent, comme le tabac, une sensible démocratisation au cours du siècle et visent, dès leur apparition, un accès généralisé. Plus que les autres textiles, le coton s'affiche comme un produit de demi-luxe populaire, à la portée d'une grande partie du marché urbain.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais To sell exotic goods day by day. Urban settlement of colonial goods (tobacco, tea, coffee and cotton) in Anvers during the 17th century. The case of Anvers offers an interesting basis for the study of the settlement of commercial ventures in 17th century cities. While not the trade center it has been in the past, its population reduced from 73,000 in 1700 to 55,000 in 1788, Anvers and its region remain a strong center of population, urbanity and commerce. This paper will focus on the establishment of merchants, in order to shed light on the relationship between new products from the colonies (tobacco, tea, coffee, chocolate, cotton) and the evolution of the urban model. These products are not identical in terms of social status ; in addition, this status follows an evolution over the years. Tobacco quickly conquers the working class, and is sold by more and more specialized merchants of all social origins, situated in most quarters of the city. In contrast, coffee and tea dealers are confined to the rich neighborhoods of the city center. Over the centuries, tea houses follow tobacco to a broader mass consumption, and aim for general availability. More than any other textile materials, cotton claims the status of a luxury good for the masses, affordable to a wide part of the urban market.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_030_0041