Titre | Jurer et faire jurer : Les serments des secrétaires municipaux (Rhin supérieur, XVe- XVIe siècles) | |
---|---|---|
Auteur | Laurence Buchholzer, Olivier Richard | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 39, avril 2014 Le serment dans les villes du bas Moyen Âge | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
|
Page | 63-84 | |
Résumé |
Parmi les registres que les villes médiévales germaniques nous ont légués, les livres de serments (Eidbücher), qui collectent les serments des officiers, conseillers, bourgeois et employés de la ville, sont restés les parents pauvres de l'édition scientifique. Utilisés pour leurs informations normatives, ils ont rarement été étudiés en série, puisque pèse sur eux la réputation d'être stéréotypés et de pure forme. Il n'en demeure pas moins que les chancelleries urbaines ont souvent estimé nécessaire de produire plusieurs Eidbücher successifs. À l'échelle régionale, ce type de livre avait, qui plus est, fait école. Cet article se propose donc, de comparer, dans le temps (XVe-début XVIe s.) et dans l'espace (les villes du Rhin Supérieur) les serments répertoriés à l'usage des secrétaires municipaux, de leur substituts et des greffiers. Ces personnels s'avèrent être des acteurs majeurs des serments urbains, à la fois maîtres de cérémonie et gardiens de formules jurées. S'ils déclinent, dans leurs serments, des thématiques similaires, la comparaison systématique des textes révèle d'infinies variations dans les tournures. Celles-ci fournissent quelques indices sur la circulation des hommes et du savoir administratif entre villes. Le recours généralisé au serment pose enfin la question du caractère contraignant ou non des engagements prononcés. Les relations parfois heurtées entre le Conseil et les secrétaires municipaux sont révélatrices de ce qui faisait l'efficacité du serment aux yeux de ses principaux protagonistes à la fin du Moyen Âge. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
Giving and taking the oath. The oaths of town clerks (Upper Rhine, 15th-16th centuries) Among the registers that Medieval German towns have passed down to us, books of oaths (Eidbücher) – gathering the oaths taken by officials, councillors, burghers, or town employees – have been neglected by scientific publications. They have been used for the normative information that they contain, but have seldom been studied as a series, because they have the unfortunate reputation of being stereotypical and purely formal materials. Nevertheless, town chancelleries often felt it necessary to produce several successive Eidbücher. Moreover, on a regional level, this type of book was widespread. Thus, this article endeavours to compare, over time (15th to early 16th centuries) and in various places (towns in the Upper Rhine), oaths collected for use by town secretaries, their substitutes, or clerks. These employees proved to be the people most involved in town oaths, overseeing oath-taking ceremonies and maintaining the oaths that were sworn. While these texts cover similar themes in their oaths, a systematic comparison of the texts reveals an infinite variety of phrasing. Such phrasing provides some clues on the circulation of men and administrative knowledge from one town to the next. Lastly, the generalised use of oaths raises the question of whether or not the commitments made were enforceable. The sometimes conflicting relations between the Council and town secretaries reveal why oaths were considered effective in the eyes of the main protagonists of the late Middle Ages. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_039_0063 |