Titre | L'invention d'un territoire de la vieillesse à Paris au XIXe siècle : Construction et expérimentation d'une politique spatiale différenciée de l'assistance parisienne | |
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Auteur | Mathilde Rossigneux-Méheust | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 42, avril 2015 Patrimoines ecclésiastiques urbains | |
Rubrique / Thématique | Études |
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Page | 143-161 | |
Résumé |
Sous le Second Empire, tous les établissements publics réservés à l'accueil des
vieux Parisiens quittent le centre de Paris pour s'installer en périphérie, à l'exception de l'hospice de la Salpêtrière. Cet article interroge la façon dont s'opère et
s'explique, matériellement et idéologiquement, la mise à l'écart et la mise en ordre
de ces cités de vieillards.
Ces déménagements s'inscrivent dans les politiques urbaines du Second Empire
mais reflètent également une évolution des normes de confort pour la vieillesse.
Au moment où les vieillards sont exilés loin de Paris au nom du calme et du repos,
les hospices, qui sont parfois d'immenses cités de vieillards, deviennent des lieux
de commerce, de divertissement et d'associations entre vieux. Ces déménagements
amorcent aussi une dynamique durable : celle de la totalisation des maisons de
retraite, prenant en charge tous les aspects de la vie des individus qui y vivent. Le
double mouvement d'éloignement des hospices et de spécialisation de l'offre
d'assistance contribue à la formation d'une conscience de classe d'âge soucieuse
de mettre en avant les besoins spécifiques d'un nouveau groupe social forgé à la
faveur d'une expérience assistancielle, la vie d'hospice. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Under the Second Empire, all public institutions reserved to accommodate elderly
Parisians, with the exception of the Salpêtrière Hospice, left the centre of Paris to
move to the city's periphery. This article examines the way in which the side-lining
and the reordering of these cities of elderly persons happened and was explained,
materially and ideologically.
These relocations are embedded in the urban policies of the Second Empire but
also reflect change in standards of comfort for old age. As the elderly were exiled
far from Pars in the name of peace and quiet, the hospices, which were sometimes
immense cities of elderly persons, became places of commerce, of entertainment,
and of associations among the old. These relocations also sparked a lasting trend:
that of all-encompassing retirement homes that took charge of all aspects of the
lives of the individuals who lived there. This twofold change of distancing the
hospices and specialising the provision of assistance therefore contributed to the
formation of an age class consciousness that was anxious to highlight the specific
needs of a new social group forged thanks to an assisted experience: hospice
living. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_042_0143 |