Titre | L'immobilier parisien au XVIIIe siècle : Un marché locatif | |
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Auteur | Nicolas Lyon-Caen | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 43, août 2015 Mesurer et construire Paris | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 55-70 | |
Résumé |
Les marchés immobiliers urbains sont généralement analysés à partir des prix de
vente. L'extraordinaire concentration de la propriété dans les grandes villes de
l'Époque moderne, à commencer par Paris, incite pourtant à penser que ce sont les
transactions autour des loyers qui informent, dans une large mesure, la dynamique des échanges. Les Parisiens étant très majoritairement des locataires, l'immeuble est une source de revenus bien plus qu'un investissement en capital. À
telle enseigne que la majorité des évaluations immobilières s'effectuent au moyen
du principe du denier, c'est à dire en multipliant la valeur locative par un coefficient prédéterminé. Une convention utilisable par tous sert donc à déterminer les
prix de vente. Reporter sur les loyers l'explication principale des variations du
marché immobilier permet de distinguer des logiques moins évidentes que la
rencontre d'une demande et d'une offre sur fond de ségrégation résidentielle. La
hausse des loyers qui marque le XVIIIe siècle renvoie ainsi à la multiplication des
boutiques, à l'enracinement de la fiscalité sur les revenus ainsi qu'au rôle central
du principal locataire, véritable entrepreneur foncier qui concurrence le propriétaire dans l'accaparement de la rente foncière. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Urban real estate markets are generally analysed using selling prices. However, the
extraordinary concentration of ownership in major cities in 17th and 18th century
Europe indicates that rental transactions were in fact what drove the housing
market trend. Most Parisians were tenants (nearly 90-95 %): buildings were a
source of income, even more than a capital investment. This is so clear that real
estate appraisals were usually made using the denier. This simple method of
multiplying the income by a predetermined factor (usually 20) could be used by
everyone, from the craftsman to the architect. By focusing on rents to explain
trends in the housing market, we can cast light on phenomena that are less
obvious than the law of supply and demand in a context of residential competition. Rising rents in the 18th century in Paris were thus attributable to the proliferation of shops, to the entrenchment of income-based taxation, and to the
central role of the primary tenant. The latter was actually a real estate entrepreneur, competing with landowners to capture the land rent. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_043_0055 |