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Titre La restauration-conservation (2011-2019) de la Fondation Vasarely (1973-1976), ou comment rendre actuelles des ambiances surannées
Auteur Ana Bela de Araujo
Mir@bel Revue Ambiances
Numéro 2016 Ambiance et histoire de l'architecture : l'expérience et l'imaginaire sensibles de l'environnement construit
Résumé En 1973, le plasticien Victor Vasarely se fait architecte en construisant une Fondation, un centre architectonique, qui portera son nom, à Aix-en-Provence. Cette architecture singulière, manifeste de l'art optique, interpelle par son enveloppe autant que par ses intérieurs : à l'extérieur, un monument-écrin en noir et blanc versus à l'intérieur, une explosion de couleurs grâce aux 42 œuvres monumentales, les Intégrations de Vasarely. Quarante ans après son édification, le bâtiment a vieilli mais son état d'authenticité est restaurable. Une opération de restauration en conservation est entreprise depuis 2011. Et l'édifice a été inscrit (2003), puis classé Monument historique (2013). La patrimonialisation de cette œuvre emblématique des Trente Glorieuses questionne. S'agit-il de restaurer les qualités matérielles intérieures et extérieures de l'édifice ou avant tout l'esprit du lieu ? Pour un édifice dont la particularité est d'être une machine à illusions, est-il possible de recomposer les conduites perceptives et comportementales des visiteurs à l'identique ? Questionner la dimension sensorielle de la restauration-conservation de la Fondation revient ici à sonder la notion ambiguë d'« ambiance patrimoniale ».
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In 1973, the artist Victor Vasarely turned architect by building the Foundation, an architectonic centre which was to bear his name, in Aix-en-Provence. This singular architectural manifestation of optical art challenges us by its envelope as much as by its interior: a monument in black and white on the outside versus an explosion of colour, thanks to 42 monumental works, Integrations by Vasarely. Forty years after its construction, the building has aged, but its authenticity can be restored. Conservation and restoration measures have been under way since 2011. The building was listed in 2003, then classified as a historic building in 2013. Making this emblematic work of Les Trente Glorieuses, the thirty “glorious” years between 1945 and 1975, part of our heritage is questioned. Is it a question of restoring the building's internal and external material qualities, or is it above all the spirit of the place that counts? For a building whose characteristic is to be a machine with illusions, is it possible to reproduce visitors' perceptual and behavioural responses identically? To question the sensory dimension of the restoration / conservation of the Foundation amounts here to probing the ambiguous concept of “heritage ambiance”.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://ambiances.revues.org/746