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Titre « Nous ferons de notre pire… »1. Anarchie, illégalisme … et lois scélérates
Auteur Anne-Sophie Chambost
Mir@bel Revue Droit et cultures
Numéro no 74, septembre 2017 Trahison(s)
Rubrique / Thématique
Dossier : Trahison(s)
Page 65-87
Résumé À la fin du 19e siècle, l'illégalisme interroge le système des valeurs anarchistes et les représentations de l'idée et des moyens de l'action révolutionnaire. La confrontation du discours et de la pratique révolutionnaires suscite un intéressant jeu de miroir, où l'idée de trahison est centrale : autour des vols et des attentats, le mouvement anarchiste est pris en tension entre légitimité et légalité, face au risque de trahison des principes ; mais les excès de la législation anti-terroriste (mesures préventives et répressives contre les menées anarchistes) semblent trahir les principes républicains. Face aux critiques d'instrumentalisation du danger anarchiste, le jugement porté sur les lois scélérates éclaire en quoi la réponse juridique à une menace dépend de la perception que l'on s'en fait – ainsi d'ailleurs que de l'image que l'on a de l'ennemi qui la manipule ; l'une et l'autre semblent moins reposer sur des faits objectifs que sur une construction idéologique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais By the end of the 19th century, illegalism questions the system of anarchist values, and the link between ideas and ways to the revolutionary action. The confrontation of revolutionary speeches and practices, arouses an interesting mirror effect, where the idea of treason is essential: around thefts and terrorist attacks, the anarchist movement is torned between legitimacy and legality, facing the risk of treason of the principles; but the excesses of the antiterrorist legislation (preventive and repressive measures against the «menées anarchists») seem to betray the republican principles. Faced with critics pointing the political use of the anarchist danger, the judgment on evil laws stresses the fact that the legal answer to a threat depends on the perception of it – as well as on the image which we have of the enemy that threatens; both seem to be based on ideological construction rather than on facts.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/droitcultures/4264