Titre | Circuler dans la ville sûre et durable : des politiques publiques contemporaines ambiguës, consensuelles et insoutenables | |
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Auteur | Hélène Reigner, Frédérique Hernandez, Thierry Brenac | |
Revue | Métropoles | |
Numéro | no 5, 2009 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Résumé |
Les deux politiques publiques traitées de concert dans cet article n'ont, d'un point de vue institutionnel, pas grand-chose en commun. Pour autant, leur mise en parallèle permet d'éclairer les mécanismes par lesquels s'imposent quelques tendances lourdes de la prise en charge des problèmes publics contemporains. En effet, politique de transport et de déplacements et politique de sécurité routière s'inscrivent dans une perspective commune où qualité de vie, durabilité et sécurité se côtoient, au service d'un environnement sûr et sans nuisance. La safe city deviendrait un modèle à atteindre, une réponse aux désordres urbains, en offrant un environnement attractif pour les classes moyennes et supérieures et en contrôlant les comportements incivils. Nous montrons que la prise en charge de ces deux problèmes publics donne lieu à des rhétoriques et à des pratiques ambiguës dont l'efficacité et la légitimité peuvent être contestées. En ignorant un certain nombre de déterminants macro-sociaux, ces problèmes publics sont dépolitisés. En conséquence, ils donnent lieu à des discours et des pratiques, socialement insoutenables, qui mettent en avant la seule responsabilité individuelle et au sein desquels les rapports sociaux sont euphémisés. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The two public policies dealt with in concert in this article do not have much in common from an institutional point of view. And yet, placing them side by side sheds light on the mechanisms through which certain heavy trends have been imposed in handling contemporary public problems. Indeed, transport and travel policy and road safety policy are part of a common outlook in which the quality of life, sustainability and safety come together, serving a safe environment without nuisances. The safe city has become a model to be achieved, a response to urban disorder, providing an attractive environment for the middle and upper classes and controlling uncivil behaviors. We demonstrate that the handling of these two public problems gives rise to ambiguous practices and rhetoric whose effectiveness and legitimacy can be questioned. By ignoring a certain number of macrosocial determinants, these public problems are depoliticized. Consequently, they give rise to socially untenable discourses and practices which stress individual responsibility alone and refer euphemistically to social relations. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/metropoles/3808 |