Titre | Comment gouverner une population invisible ? | |
---|---|---|
Auteur | Francesca Artioli | |
Revue | Métropoles | |
Numéro | no 14, 2014 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
|
Résumé |
S'inspirant des recherches sur les liens entre composition socioéconomique des villes et formes localisées de régulation politique, cet article analyse une ville caractérisée par la présence de structures militaires d'envergure, Toulon, et la population militaire qui y travaille et réside. Il montre les relations entre une population urbaine (et un groupe professionnel), ses formes d'organisation et d'expression d'intérêts, et son influence sur la sphère politique et les politiques publiques urbaines. Les « marins » à Toulon sont une population difficilement saisissable, mais considérée par les édiles toulonnais comme un groupe qui structure la composition sociale de la ville. Deux logiques de coordination de cette population sont mises en lumière. La première, liée à aux mécanismes de compétition électorale, relève de la nécessité de garder et de mobiliser le soutien des militaires (actifs et retraités) en tant qu'électorat de poids. La deuxième est inhérente à leur statut professionnel. Le Ministère de la Défense prend historiquement en charge les besoins de cette population, ce qui en fait un groupe faiblement gouverné en tant que public cible des politiques publiques urbaines. Pour autant, l'intégration de la Marine dans une stratégie de développement local et les nouveaux besoins de l'institution militaire font aujourd'hui des marins un nouveau public des politiques municipales. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
One of the main objects of the literature on local government was the analysis of relationships between urban governments and social and economic groups. Most empirical research has focused on public authorities and economic interests, considered to occupy a strategic place in the definition of urban policies priorities. This article deals with the military population in Toulon, the biggest military port on the Mediterranean Sea. It explores the relationships between an urban population (and a professional group), its forms of organization and mobilization, and its potential influence on urban politics and policies. This group is, at the same time, difficult to measure, and considered as structuring the social composition of the city. Two ways of coordination of this population are pointed out. The first is related to politics and electoral competition: marines (active and retired) are recognized as a relevant constituency whose support is to be obtained and maintained. They are a resource in political competition. The second is related to their needs in everyday urban life. Historically, Ministry of Defense provided housing and social services. However, both the new integration of the Navy in a local development strategy and changing needs of the military institution make the marines a new target population in urban policies. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |