Titre | Droit à la ville et replacement dans les contextes autoritaires d'Addis-Abeba (Éthiopie) et de Lomé (Togo) | |
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Auteur | Amandine Spire, Marie Bridonneau, Pascale Philifert | |
Revue | Métropoles | |
Numéro | no 21, 2017 Mise en ordre, mise aux normes et droit à la ville : perspectives croisées depuis les villes du Sud | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Résumé |
Cet article propose une lecture du déplacement contraint en ville dans sa relation au processus de construction de l'espace politique urbain, c'est-à-dire dans sa capacité à interroger la formation et la déformation de l'ordre urbain. Nous considérons le replacement non pas sous l'angle de l'exclusion des franges citadines les plus vulnérables, mais en tant que prisme méthodologique pour analyser concrètement l'ajustement des pratiques et des conduites en situation de contrainte. Ce processus est saisi à travers des transformations urbaines majeures et l'émergence de nouveaux agencements sociospatiaux afin de cerner les contours du droit à la ville ici compris comme le produit de relations renouvelées entre autorités et citadins et appréhendé sous l'angle des pratiques ordinaires. En positionnant notre analyse après le temps du déplacement, il s'agit de proposer une lecture du droit à la ville et des enjeux de gouvernement affranchie de l'étude du conflit politique ouvert. L'étude s'ancre dans deux villes marquées par des contextes politiques autoritaires, Lomé et Addis-Abeba, et dans deux secteurs de réinstallation faisant suite soit à la réalisation d'une rocade périphérique (Lomé), soit à la restructuration du parc de logements urbains (Addis-Abeba). Dans les deux cas, les citadins réinventent leurs pratiques quotidiennes : bousculent-ils pour autant les ordres préexistants ? Dans quelle mesure la réinstallation traduit-elle un moment de normalisation ou d'infléchissement des conduites en ville ? Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This paper aims to connect forced eviction with the construction of urban political space, the former sustaining the latter in order to reshape urban order. Here the resettlement process is considered beyond its sole function of exclusion for city dwellers. It is considered as a particular methodological situation used to analyse the concrete adjustment of practices and behaviours in constraint situations. This process is understood through major urban transformations leading to new socio-spatial layouts. It aims at working out the right to the city as the result of a new relationship between authorities and city dwellers, which is scanned by ordinary practices. Drawing up this study in the period following the displacement, the paper will discuss the right to the city, and the government issues tied to it, beyond open and visible political conflicts.To that end, the research is anchored in two different capital cities characterized by authoritarian political context: Addis Ababa and Lome. It is based on a survey conducted within two resettlement sites following either the restructuration of housing stock (Addis Ababa) or the building of a new bypass (Lome). In both cases the city dwellers recreate everyday practices. But do they shake up previous orders? Does the resettlement manifest a normalisation process or a shift of urban behaviours? Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/metropoles/5508 |