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Titre Temporalités, réseaux et mobilités transnationales des travailleurs saisonniers en Andorre et des travailleurs détachés portugais en France
Auteur Jens Thoemmes, Diana Oliveira da Silva
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 2, 2017 Mobilités, migrations internationales et réseaux sociaux : approches inter- et transnationales
Rubrique / Thématique
Articles
 Réseaux et accès à la mobilité et aux ressources de la mobilité
Résumé Nous proposons d'interroger la notion de mobilité transnationale en nous appuyant sur deux projets de recherche. Le premier observe les déplacements effectués par les travailleurs du secteur de l'hôtellerie et de la restauration en Andorre. Le second projet porte sur les travailleurs détachés portugais dans le bâtiment en France. En comparant ces deux situations, nous voudrions faire ressortir les traits spécifiques des mobilités transnationales par rapport aux migrations plus traditionnelles, notamment concernant leurs temporalités. Le cadre spatio-temporel des activités ainsi que les ressources mobilisées par les travailleurs nous conduisent à réinterroger les relations entre réseaux et migrations. L'idée principale que nous voudrions défendre est que les réseaux sociaux sont ici envisagés comme concomitants du déplacement plutôt que comme un préalable. Les réseaux se construisent en même temps que les mobilités et sont centrés sur les activités professionnelles. Cette conception prend de la distance avec une perspective de réseau lié à la communauté d'appartenance, aux lieux de provenance et à la famille. Elle questionne le réseau « déjà là » et stable par rapport aux pratiques et trajectoires des individus.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In this paper, the notion of transnational mobility is being questioned in the light of two research projects. The first observes the movements of workers from the hospitality sector in Andorra, and the second deals with Portuguese posted workers in French construction. Comparing these studies enabled us to identify specific traits of transnational mobilities, in contrast to more traditional migrations, especially with respect to time. The resources mobilized by the workers, along with the time and space boundaries of their activities, lead us to question the relationships between networks and migrations. Our principal argument is that social networks are concomitant with mobility, rather than a prerequisite, and are focused on professional activities. This concept takes some distance from a perspective in which networks are bound to communities, places of origin and families. It questions the “already well-established” network, associated with individuals' practices and trajectories.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/eps/7228