Titre | Garder ses distances. (Dés)activation des réseaux communautaires et territoires migratoires, entre Mexique et États-Unis | |
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Auteur | Anna Perraudin | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 2, 2017 Mobilités, migrations internationales et réseaux sociaux : approches inter- et transnationales | |
Rubrique / Thématique | Articles Réseaux et dépassement des appartenances, de et par la mobilité |
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Résumé |
Fondé sur une enquête ethnographique menée en 2007 auprès d'un groupe indien mexicain, l'article porte sur les variations dans l'activation des réseaux communautaires observées dans différents lieux de la migration (villes mexicaines et Midwest, aux États-Unis). En analysant les interactions entre projets migratoires, réseaux et contextes locaux, l'article discute la forme de la communauté ethnique transnationale, centrale dans les travaux sur les populations minoritaires. Il montre d'abord que les nouvelles destinations des migrations latino-américaines aux États-Unis sont peu propices aux pratiques communautaires. Il met ensuite en lumière les motivations et les stratégies élaborées par les migrants qui souhaitent se distancier des réseaux communautaires, en soulignant le rôle d'acteurs-clés (passeurs, employeurs) et le poids du genre, du statut et de l'expérience migratoire dans ce processus. Compétence inégalement répartie, la capacité à (dés)activer les réseaux communautaires apparaît comme une composante à part entière du projet migratoire, orientant les mobilités et l'installation. La dimension dynamique et spatialisée des réseaux communautaires est ainsi mise au jour. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Based on an ethnographic survey conducted in 2007 of a group of indigenous Mexican migrants, the article deals with changes in ethnic network activations observed in various places of migration (Mexican towns, and those in the U.S. Midwest). Analyzing the interactions between migratory projects, networks and local backgrounds, the article discusses the layout of the “transnational ethnic network,” a cornerstone of the literature on minority populations. It first shows that the “new destinations” of Latin-American migrations to the U.S. are not favorable to community practices. It then sheds light on the motivations and strategies devised by migrants who wish to distance themselves from ethnic networks, highlighting the role of key actors (smugglers, and employers) in the status and migratory experience of this process. Finally, it discusses how some factors (gender, race, and migratory status) either facilitate or prevent separation from the group of origin. The capacity to (de)activate community networks seems a fully-fledged component of the migratory project, although such skill sets are unequally distributed. This capacity orients mobility and settlement according to local settings and migrants' responses to them. Thus, the dynamic and geographical scope of transnational networks is brought to light. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/eps/7196 |