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Titre The Atheist Director and the Orthodox Tsar : Sergei Eisenstein's Ivan The Terrible = Le metteur en scène athée et le tsar orthodoxe : Ivan le Terrible de Sergej Èjzenštejn
Auteur Charles J. Halperin
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro vol.88, n°3, 2017
Rubrique / Thématique
Articles
Page 515-526
Résumé Le culte d'Ivan le Terrible qu'instaura Staline ne parvint pas à uniformiser les représentations historiques et artistiques du tsar. Èjzenštejn fut ainsi libre de traiter comme il le voulait le thème de la religion dans la Moscovie du xvie siècle. Certains critiques contemporains et, plus tard, des universitaires ont remarqué combien la religion imprégnait Ivan le Terrible, mais aucun d'entre eux n'essaya d'interpréter ce qu'Èjzenštejn voulait signifier en présentant Ivan, ses affiliés et les laïcs de l'opposition comme un groupe pieux, et tout le clergé et ses affidés de l'Église orthodoxe russe comme des ennemis d'Ivan et de la Russie. Son idée était que la piété populaire ne s'accompagnait pas forcément de sentiments patriotiques, mais ne les excluait pas non plus, alors que la piété « professionnelle », fût-elle celle d'un saint russe orthodoxe comme le métropolite Philippe, les écartait d'emblée. L'hostilité intransigeante d'Èjzenštejn à l'encontre de l'Église orthodoxe russe est aux antipodes de la politique de compromis menée par le gouvernement soviétique au moment où le réalisateur rédigeait son scénario et tournait la première partie du film.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Because Stalin's cult of Ivan the Terrible failed to impose uniformity on representations of Ivan by historians and artists, Sergei Eisenstein could choose how to deal with religion in sixteenth-century Muscovy. Some contemporary critics and later scholars have noted how religious ‘Ivan the Terrible' is, but no one interpreted what message Eisenstein sought to convey by presenting Ivan, his supporters and lay opponents as religious, and all clergy and affiliates of the Russian Orthodox Church as enemies of Ivan and of Russia. Eisenstein's depiction actually argues that lay piety neither guaranteed nor precluded patriotism. But professional piety, even that of a saint of the Russian Orthodox Church, Metropolitan Philip, virtually precluded patriotism. Eisenstein's uncompromisingly hostile attitude toward the Russian Orthodox Church stands in sharp contrast to the Soviet government's policy of compromise toward the Church at the time Eisenstein wrote his screenplay and filmed Part I.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/res/1272