Titre | L'évolution des stratégies de contrôle des risques urbains aux États-Unis | |
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Auteur | Sophie Body‑Gendrot | |
Revue | Bulletin de l'Association de Géographes Français | |
Numéro | no 2014/2 Les États-Unis en 2014 | |
Page | 181-195 | |
Résumé |
L'image répressive des États‑Unis repose sur des méthodes policières brutales envers les minorités raciales, des taux massifs d'incarcération, l'usage de la peine de mort. La prégnance de la peur et des paniques collectives dans la culture américaine appelle des demandes de protection que les élus les plus démagogues satisfont en politisant la question de la sécurité. Si les villes américaines ne brûlent plus, l'exil des classes moyennes dans des résidences sécurisées et dans les banlieues, les transformations en consommateurs de minorités raciales accédant aux classes moyennes et le dépeuplement des ghettos y contribuent largement ; mais cela ne rend pas l'ensemble de la ville sûre pour autant. Si la sécurité comme technologie politique a été consolidée depuis le 11 septembre 2001, on assiste dans nombre d'États à d'importantes mutations sous l'effet de l'endettement des États et des décisions de justice : approches policières contraintes de respecter les droits, désincarcération des détenus non-violents et moratoires sur la peine de mort. La co‑production de la sécurité fait appel à de nouvelles formes de gouvernance incluant les citoyens. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The repressive image of the United States comes from brutal policing towards racial minorities, massive incarceration rates, death penalty. The importance of fear and of moral panics in American culture calls for protective measures that demagogue authorities meet in politicizing the security issue. If American cities no longer burn, it may be explained by the exile of middle classes to gated communities and to suburbs, the shift of racial minorities into consuming middle classes and the depopulation of ghettos but nonetheless, these trends do not contribute to a safer city as a whole. If security as a political technology has been reinforced after 9/11, important mutations in quite a lot of States have come from their excessive debts and from justice decisions: policing approaches respecting rights, des-incarceration of non-violent inmates and moratoriums on death penalty. Co-producing security requires new forms of governance including citizens. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/bagf/1870 |