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Titre Marges géographiques, marges scientifiques ? Contribution ruraliste à une approche réflexive des enjeux théoriques et sociopolitiques de la territorialité
Auteur Pierre Cornu, Claire Delfosse
Mir@bel Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français
Numéro no 2017/3 La France des marges
Page 453-471
Résumé Les études rurales constituent un cas particulièrement ancien et fortement inscrit dans les pratiques de l'effet miroir de la notion de « marge » dans la recherche en sciences sociales. De fait, si les études rurales, et singulièrement la géographie rurale, n'ont cessé de prophétiser la mort du rural et leur propre effacement, elles n'ont cessé également de dire la « renaissance » marginale de leur objet et leur propre régénération - par l'aménagement, la territorialité, aujourd'hui l'environnement ou le patrimoine. C'est ainsi tout le paradoxe des études rurales que d'avoir été un champ d'expérimentations méthodologiques particulièrement riche sur les approches des marges tout en s'étant constamment représentées elles-mêmes comme un domaine marginal et précaire du savoir. Cet article propose un exercice de réflexivité scientifique interdisciplinaire, à la fois historiographique et épistémologique, sur les usages de la notion de marge dans le champ des études rurales, non de manière autocentrée, mais dans la perspective de contribuer au débat émergent sur la notion de marge en sciences sociales et sur la validité heuristique de sa lecture spatiale.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Rural studies can be considered as a both ancient and deeply rooted “mirror effect” of the use of the notion of “margin” in the practice of social sciences. Rural studies, and especially rural geography, have developed a habit of prophesying the death of rurality and their own disappearance. But they also have continuously expressed their belief in the marginal “renaissance” of their object of study as well as in their own regeneration – by the thematics of rural planning, territoriality or, today, environment and heritage. The paradox of rural studies lies in this contrasted situation, having been a field of constant and rich methodological experimentation on the issue of marginality, while considering themselves as a marginal and precarious field of research. This paper aims to develop a multidisciplinary, historiographic and reflective inquiry on the uses of the notion of margin within the field of rural studies, not in a self-centred way, but in order to contribute to the emerging debate among social scientists on the concept of marginality and on its geographical analysis.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/bagf/2129