Titre | Une identité religieuse dans la tourmente : les catholiques face à la politique de proscription des Tokugawa (XVIIe siècle) | |
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Auteur | Martin Nogueira Ramos | |
Revue | Extrême-Orient, Extrême-Occident | |
Numéro | no 41, 2017 Statuts et identités dans l'Asie prémoderne (XVIIe-XIXe siècle) | |
Rubrique / Thématique | III. Où l'identité prend corps – Shaping Identities |
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Page | 153-178 | |
Résumé |
Cet article s'inscrit dans les débats actuels en histoire du Japon sur la perception du catholicisme et le façonnement des identités religieuses au début de l'époque d'Edo. J'apporte d'abord des éléments de réponse aux deux questions suivantes : les Japonais de la première moitié du XVIIe siècle perçoivent-ils le catholicisme comme une religion étrangère ? Établissent-ils des liens entre la pratique religieuse et l'idée qu'ils se font du Japon ? Des recherches récentes, qui se fondent essentiellement sur des textes écrits par les guerriers, tendent à montrer que le catholicisme était souvent assimilé à la figure de l'altérité absolue, voire à ce que l'on pourrait appeler l' « anti-Japon ». J'estime que ce point de vue doit être nuancé, notamment en ce qui concerne les roturiers. Mon propos porte ensuite sur l'attitude des catholiques face à la répression et aux critiques qui leur étaient adressées par le pouvoir. En m'appuyant sur des documents rédigés par les participants à la révolte de Shimabara-Amakusa (1637-1638), je défends l'idée d'une radicalisation de leur identité religieuse qui repose en grande partie sur leur rejet des dieux et des bouddhas. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article is in accordance with the current debates in Japanese history about the perception of Catholicism and the formation of religious identities in the beginning of the Edo period. First, the analysis aims to answer the two following questions: Do Japanese of the first half of the 17th century perceive Catholicism as a foreign religion? Do they make links between religious practice and their idea of Japan? Recent studies, which are mostly based on texts elaborated by warriors, tend to show that this religion was often assimilated to an absolute otherness, or even to an enemy of Japan. In my view, this approach needs to be qualified, particularly concerning the commoners. Second, I focus on the behavior of the Catholics toward the suppression and the critics directed to them by the authorities. To this end, I examine documents written by the participants to the revolt of Shimabara-Amakusa (1637-1638). I argue that the religious identity of the Catholics became more radical during the first decades of the ban and that this shift mostly rested on the rejection of Gods and Buddhas. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=EXTRO_041_0153 |