Titre | Science as Institutional Formation in The New Era and Journey to Utopia | |
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Auteur | Nathaniel Isaacson | |
Revue | Monde Chinois | |
Numéro | no 51-52, 2017/3-4 Le « rêve chinois » et ses doubles | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Le « rêve chinois » et ses doubles |
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Page | 28-37 | |
Mots-clés (géographie) | Chine | |
Mots-clés (matière) | géopolitique histoire littérature technologie | |
Résumé |
L'émergence de la science-fiction en Chine a été conditionnée par une reconnaissance de la complicité potentielle du genre avec l'imagination impériale, et un désir de l'employer comme moyen de créer des contre-narratifs. Les lecteurs de la fin de la dynastie Qing y cherchaient du réconfort alors que leur nation se transformait de grand pays hégémonique au trou paumé en train de s'effondrer. Les intellectuels de la même époque se tracassaient de comment réconcilier l'occidentalisation, la modernisation et les technologies étrangères et le cadre épistémologique chinois. Bien avant que les critiques de l'Orientalisme se soient établis comme pierre angulaire des études postcoloniales, The New Era (1908) de Biheguan Zhuren et Journey to Utopia (1906) de Xiaoran Yusheng ont exprimé une compréhension implicite qu'il avait profondément conditionné la géopolitique du début du vingtième siècle. Cet article souligne un phénomène particulier à la science-fiction de ce moment historique : dans la mesure où la science-fiction a abordé le sens de « la science », il était souvent le cas que les intellectuels l'ont dépeinte comme le produit de certaines institutions modernes. C'est-à-dire, The New Era et Journey to Utopia présentent des descriptions merveilleuses de technologies imaginaires, mais les deux romans font aussi très attention aux institutions abstraites et concrètes dédiées à la production et à la diffusion des connaissances ainsi que les modes d'organisation social – surtout le temps. De plus, ces institutions et structures figuraient en bonne place dans la science-fiction de la fin de la dynastie Qing et constituaient un axe crucial dans une lutte socio-Darwinienne pour la survie nationale. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The emergence of science fiction in China was conditioned by an awareness of the potential complicity of the genre with the imperial imagination, and a desire to use the genre as a means of creating counter narratives. Late Qing audiences sought mediation as their nation was transformed from hegemon into a crumbling backwater. Late Qing intellectuals agonized over how to reconcile westernization, modernization, and the adoption of foreign technologies with a Chinese epistemological framework. Long before critiques of Orientalism had gained traction as a cornerstone of postcolonial studies, Biheguan Zhuren's The New Era (1908), and Xiaoran Yusheng's Journey to Utopia (1906), expressed an implicit understanding that Orientalism profoundly conditioned early 20th century geopolitics. In this paper, highlight a particular phenomenon in late Qing science fiction: insofar as SF addressed the significance of “science,” it was often the case that late Qing intellectuals depicted science as the product of specific modern institutional formations. That is to say, The New Era and Journey to Utopia feature wondrous descriptions of imaginary technologies, but both novels also pay close attention to the abstract and concrete institutions dedicated to the production and dissemination of knowledge, and modes of social organization, especially time. These institutions and social structures featured prominently in late Qing SF as crucial axes in a social Darwinian contest for national survival. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOCHI_051_0028 (accès réservé) |