Titre | L'économie créative, un nouveau récit des territoires qui conforte l'idéologie néolibérale | |
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Auteur | Bruno Lefèvre | |
Revue | NECTART | |
Numéro | no 6, premier semestre 2018 | |
Rubrique / Thématique | Dossier - La culture, aux mains du privé ? |
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Page | 70-78 | |
Résumé |
Associer les notions d'industrie et de créativité apparaît a priori peu intuitif. Certes, la production industrielle s'appuie, notamment lors de la phase de conception, sur un ensemble, diffus, de tâches et de moments de création, d'invention, d'innovation. Cependant, alors que l'industrie renvoie à l'idée de rationalisation de la production, rendue notamment nécessaire par les exigences de reproductibilité et de standardisation, la créativité nous apparaît comme une incertaine possibilité de créer, comme une capacité à produire de l'unique, de l'inédit, voire de l'éphémère. La promotion des industries créatives est inscrite depuis les années 1990 dans une multitude de rapports, conventions, directives, plans d'action et autres stratégies territoriales, à l'échelle internationale comme à celle des métropoles. Un rapide parcours historique nous permet d'associer à la notion d'industries créatives non seulement un ensemble de métiers, de secteurs d'activité, de tâches, mais aussi un cadre idéologique et un ensemble de valeurs, de référents matériels et symboliques. Par cette double approche socio-économique, trois critères principaux nous permettent de caractériser ces relations : la place et le rôle du « créateur » dans le processus industriel de la conception à la consommation, la répartition de la valeur produite sur les marchés, et la capacité d'acteurs et de pratiques émergentes à être visibles et à constituer durablement un vivier. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=NECT_006_0070 |