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Titre Facebook et les amateurs de patrimoine : Participation, engagement et démocratie
Auteur Manon Istasse
Mir@bel Revue Réseaux (communication - technologie - société)
Numéro vol. 35, no 206, novembre-décembre 2017 Décoder les programmes
Rubrique / Thématique
Varia
Page 193-218
Résumé Facebook est un dispositif collaboratif qui participe à la démocratie patrimoniale en visibilisant d'autres régimes d'engagement avec le patrimoine que celui des institutions. La description et l'analyse d'un groupe Facebook dédié au patrimoine d'une ville française, et sa comparaison avec les caractéristiques des dispositifs collaboratifs des sciences citoyennes, montrent le caractère limité de cette ouverture démocratique. Premièrement, le discours patrimonial sur Facebook ne remet pas en question le discours officiel sur le patrimoine et son mode de fonctionnement s'inscrit dans le clivage entre experts et amateurs. Deuxièmement, et à la différence des sciences citoyennes, la production de connaissances au sein de ces groupes ne répond pas à une logique cumulative érudite ni ne favorise des relations entre professionnels et non-professionnels. Enfin, l'idée du citoyen promue dans les groupes Facebook est celle d'un citoyen discutant, compétent, vigilant, attentif, et éventuellement nostalgique, envers les communs construits et présentés au sein du groupe. La forme d'engagement au sein de ces groupes rejoint alors l'engagement post-it tel que décrit au sein des associations contemporaines.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Facebook is a collaborative framework that contributes to what has been termed “heritage democracy”, by giving visibility to various regimes of engagement with heritage. The description and analysis of a Facebook group dedicated to the heritage of a French town, and its comparison with the citizen sciences' frameworks, shows the limited nature of this democratic opening. First, discourses about heritage on Facebook do not challenge the official discourse about heritage. Moreover, the divide between experts and amateurs underpins its functioning. Secondly, unlike citizen sciences, the production of knowledge within these groups is not driven by a desire to accumulate knowledge, nor does it foster relations between professionals and amateurs. Finally, the Facebook groups promote a vision of the citizen as somebody who participates in and is competent, vigilant, attentive and possibly nostalgic of the commons built and presented within the group. The form of engagement in these groups can thus be likened to the “post-it” engagement described in contemporary civil society organizations.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RES_206_0193