Titre | Effets structurels du développement financier sur la croissance et les inégalités | |
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Auteur | Boris Cournède, Catherine L. Mann | |
Revue | Revue d'économie financière | |
Numéro | no 127, 3ème trimestre 2017 Finance et croissance | |
Rubrique / Thématique | La finance : un facteur clé du développement économique ? |
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Page | 21-36 | |
Résumé |
Les pays de l'OCDE ont vécu un processus de financiarisation d'une ampleur considérable au cours des cinquante dernières années. Celui-ci s'est en outre accompagné de profondes transformations incluant notamment un fort basculement de la distribution du crédit en faveur des ménages au détriment des entreprises et, après 2000, un assèchement de l'apport de capitaux par les marchés boursiers. Un éventail d'analyses économétriques souligne que ces développements ont eu pour conséquence d'affaiblir la croissance de long terme. En effet, aux niveaux atteints dans les pays de l'OCDE, une augmentation du ratio « crédit/PIB » se traduit par un ralentissement de la croissance, en particulier lorsque les prêts sont destinés aux ménages, tandis que l'expansion du financement par actions renforce l'expansion économique. De surcroît, la financiarisation des économies de l'OCDE contribue au creusement des inégalités. Dans ces conditions, il est important de privilégier les politiques macroprudentielles qui optimisent les arbitrages entre stabilité et croissance.Classification JEL : D14, D63, G1, G2. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The size of the financial sector has massively expanded across OECD countries over the past fifty years. This process has involved deep structural changes including a debt shift away from business towards household credit and, after 2000, a withering in the flow of equity capital that stock markets provide. A series of econometric studies show that these changes have contributed to slowing down potential growth. At the levels of financial development observed in OECD countries, further increases in credit-GDP ratios translate into slower trend growth, especially when lending goes to households, while additional stockmarket funding boosts growth. Moreover, these trends have contributed to widening inequalities. Against this background, there is a case for policymakers to focus on macroprudential policy tools that optimise growth-stability trade-offs.Classification JEL: D14, D63, G1, G2. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_127_0021 |