Titre | Finance et macroéconomie : la prépondérance du cycle financier | |
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Auteur | Michel Aglietta | |
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 153, octobre 2017 Où va l'économie ? | |
Page | 221-251 | |
Résumé |
La représentation de la macroéconomie, prétendument ancrée sur des fondements microéconomiques, est celle d'un agent représentatif, muni d'une information parfaite, anticipant rationnellement la valeur fondamentale des actifs dans un marché parfaitement concurrentiel. Dans ce modèle la finance est efficiente et corrélativement la monnaie est neutre. Ce jeu d'hypothèses rend logiquement impossible la crise systémique qui est un défaut généralisé de la coordination marchande.Le fondement alternatif implique de fonder la macroéconomie sur la concurrence mimétique qui fait de la monnaie l'institution primordiale de l'économie. Dans ce modèle la coordination par la finance n'est pas fondée sur la valeur fondamentale, mais sur la liquidité. Or la liquidité des marchés est elle-même un effet de polarisation d'un processus mimétique. Elle est établie par une convention de marché qui est par nature instable.Il s'ensuit que les systèmes financiers organisés par les marchés propagent les chocs selon une logique de momentum produite par l'interaction de l'endettement et du mouvement des prix des actifs. Son expression macroéconomique est le cycle financier. Dans cette dynamique l'opacité du système nourrit les vulnérabilités financières qui demeurent cachées dans la phase euphorique et qui sont révélées par la crise endogène au cycle financier.Le cycle financier a un impact macroéconomique considérable à travers l'accélérateur financier, sur l'offre productive et sur la demande effective. Selon l'ampleur de l'endettement puis du désendettement au sein du cycle, une multiplicité d'équilibres est possible. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_153_0221 |