Titre | Effacer la frontière : nouvelles pratiques urbaines et sociales dans la vieille ville méridionale de Nicosie, Chypre | |
---|---|---|
Auteur | Yannis Carmenos, Marion Sabrié | |
Revue | L'Espace Politique | |
Numéro | no 33, 2017/3 Frontières de guerre, frontières de paix : nouvelles explorations des espaces et temporalités des conflits + Varia | |
Rubrique / Thématique | Frontières de guerre, frontières de paix : nouvelles explorations des espaces et temporalités des conflits 3. La frontière redéfinie « par le bas » |
|
Résumé |
En dépit des perpétuelles négociations intergouvernementales depuis 2003 et de la volonté du peuple chypriote, grec et turc, de réunifier l'île de Chypre, les pourparlers n'ont toujours pas abouti à l'été 2017. L'île est encore divisée et Nicosie n'est toujours pas la capitale d'un État unifié, unitaire ou fédéral. Pour autant, les initiatives bicommunautaires sont de plus en plus nombreuses et le dépassement du conflit semble faire son chemin grâce aux actions de la société civile même si, officiellement et dans les représentations, la situation ne s'est pas totalement améliorée. Toutefois, dans les faits, l'espace frontalier de la vieille ville de Nicosie Sud commence à être réinvesti et réanimé par ses habitants, ainsi que par les touristes, dont la fréquentation a bien repris depuis l'ouverture de postes-frontière en 2003. Des requalifications des friches urbaines et des rénovations des bâtiments délabrés sont en cours. La vieille ville méridionale subit le contexte géopolitique régional très tendu d'une part, mais d'autre part, elle se réinvente par les actions locales menées sur le terrain urbain par divers acteurs institutionnels pour tenter de gommer la frontière. La vieille ville de Nicosie sud devient un laboratoire de l'urbain original en raison de sa proximité avec la frontière. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
Despite everlasting intergovernmental negotiations since 2003 and the will of the Cypriots, Greek and Turkish, to reunify Cyprus, talks have yet to end in 2017. The island is still divided and Nicosia is still not the capital of a unified State. However, bicommunal initiatives are increasing and the overrun of the conflict seems to work its way through the actions of the civil society. Nevertheless, officially and in the minds of the people, the situation has not totally improved: a certain animosity can still be felt. In practice, the border area in the South of the old city of Nicosia is reinvested and revived by its inhabitants, as well as by tourists, whose venue has accelerated since the opening of border posts in 2003. Urban transformation of the wastelands and renovations of derelict buildings are in progress. The southern part of old city has become an innovative urban laboratory, thanks to its proximity with the border. The southern part of the old city is on one hand undergoing a very tense geopolitical context, but on the other, it is reinventing itself through local actions made on the urban terrain by various institutional actors to try to rub out the border. The old town of South Nicosia slowly becomes an urban laboratory thanks to its proximity to the border. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://journals.openedition.org/espacepolitique/4458 |